Aïkido les relations maitre / élève
ou sensei / deshi

« Un Maître, un Dojo », un choc culturel ?

Derrière ce que certains ne considèrent que comme un slogan, se cache le fondement de la pratique traditionnelle des arts martiaux japonais encore de nos jours au japon et donc de l'aïkido.

L’EPA-ISTA crée par Alain Peyrache est une école d'aïkido traditionnelle

Un "ryu" dirait les japonais, où l'on applique ce fonctionnement qui se structure autour d'un Maître.

A l'identique de l'ACFA, ACBA ACEA etc. dont Alain Peyrache fut des acteurs importants (membre du comité directeur de l'ACFA de 1968 à sa dissolution en 1971), ces écoles furent créent par les élèves du fondateur à leur arrivée en Europe.
ACFA pour la France (800 pratiquants) : Me Nakazono, Tamura, Noro (2ans avant qu'il crée sa propre école "ki no michi), alors qu'il éxistait déjà 2 fédérations au sein de la FFJDA fédération de Judo et discipline associées le Yoseikan autour de Mochizuki (3000 pratiquants) et l'autre autour de Nocquet (3000 pratiquants).

Car les fédérations sportives ne convenaient pas à la pratique d'un art martial

leur fonctionnement étant à l'opposé de celui de l'aïkido. Le refus de fonctionner dans un système de fédération FFJDA à l'époque fut même à l'origine de départ de Nakazono sensei.

En occident, dans tous les milieux artistiques ce fonctionnement de "dojo et de ryu" est utilisé. Ceux qui le désirent peuvent devenir le disciple, l'élève d'un artiste quelque soit son domaine et cela depuis des sciècles, une preuve de son efficacité.

Ce n'est donc pas typiquement japonais ou oriental, mais le fonctionnement classique de tout apprentissage traditionnel quelle que soit la culture y compris occidentale.

C'est pourquoi un pratiquant d'aïkido demandera toujours à quelqu'un qui ne connaît pas : « vous êtes l'élève de quel Maître ? ».

Il ne demandera jamais vous êtes de quelle fédération ? Car cela n'a aucun sens, pour lui ça n'existe pas. Vous savez donc tout de suite si votre interlocuteur pratique l'aïkido du fondateur ou pas. Avec le comportement qui en découle.

Envoie donc la différence tout de suite entre l'aïkido du fondateur qui suit une tradition et « l'aïkido moderne » qui est du grand n'importe quoi qui ressemble vaguement de l'aïkido.

Il n'existe pas de statut de Maître dans une fédération pour la bonne raison que c'est un contre-pouvoir, aux administratifs qui gèrent cette fédération.

Regardez les fédérations de judo, karaté etc. il n'y a aucun Maître que des champions, des entraîneurs comme dans n'importe quel sport, les dirigeants et les pratiquants. Alors que dans l'aïkido du fondateur il y a le maître et l'élève.

Les propos du vulgaire, sont un poison, non un aliment, pour un homme comme vous. A quoi bon les intimités avec des gens qui sentent et pensent différemment.

Un pratiquant d'aïkido veille donc à ne pas le déformer. Les élèves de Maître Ueshiba, le fondateur de l'aïkido, se sont fait un devoir d'enseigner son art tout en restant fidèle à cet enseignement, même un demi-siècle après sa mort.

Ces uchis deshis de O sensei se sont bien gardés de le dénaturer en y amenant leur touche personnelle.

Tous sauf les occidentaux en général et ses héritiers directs Kishomaru et son fils qui arrive aujourd'hui à l'opposé de l'enseignement de son grand père, normal il ne l'a pas connu comme pratiquant. Aucune ambiguïté à ce sujet le titre du dernier livre de l'héritier est clair : "aikido officiel", exactement l'opposé du fondateur de l'aïkido : "je ne suis arrivé qu'au premier stade de l'aïkido ... j'espère que d'autres iront plus loin". A aucun moment le fondateur n'a du imaginé que son petit fils ferait exactement l'inverse transformer son "art" non fini et non limité, en "sport" et une norme finie et sans intérêt.

Les liens du sang ne suffisent donc pas pour garder une tradition ce qui est souvent le cas dans les héritages.

Il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte des dérives, comment un pratiquant d'arts martiaux en particulier en "aïkido" peut arriver a oublier le sens même d'un mot aussi simple que "dojo".

Comment alors qu'on ne maitrise pas cet art et de loin on peut en tant que dirrigeant de fédéartion en changer son fonctionnement, le dénaturer et essayer d'imposer cette ignominie à tous. Un énorme problème d'égo visiblement, mais ne sont ils pas élus par une assemblée de gens encore plus incompétent qu'eux. Ce qui serait étonnant serait qu'ils ne le fassent pas

Dans l'aïkido comme souvent le dojo était la maison du maitre les uchi deshi comme Tamura sensei vivaient dans cette maison comme il y a quelques années chez nous les apprentis vivaient chez leur patron.

Auraient ils pensés en étant hébergé par le fondateur, leur maitre d'apprentissage, changer le fonctionnement de son foyer (dojo), ou faire preuve d'un quelconque autorité ? Surement pas, pas plus qu'un apprenti en France dans les mêmes conditions. Le modèle fédéral lui le permet c'est même son ADN.

Aujourd'hui si le fonctionnement est resté le même, le pratiquant est tenu de respecter le reishiki les dojos sont municipaux pour la plupart, le comportment de consomateur dans un monde associatif reprend le dessus comme partout dans ce milieu, le client est roi il convient de satisfaire ses délires. D'où les aikido zumba, aikido fitness etc. que tous les marchands de soupe essaient de vendre. Faites une recherche internet vous serez surpris. Quel est l'éthique de la zumba ou du fitness ? Certainement pas celui de l'aïkido.

Le pratiquant a donc tendance à oublier qu'il est "chez le maitre" s'il n'y a jamais pensé, il s'en suit donc de temps en temps des comportements déviants, le formatage associatif et ses perversités ayant une bonne part de responsabilité auprès de ces gens qui n'ont rien à faire dans un dojo. Toutes les associations connaissent ces politiciens, ces administratifs, ces pédagogues ratés... qui s'épanouissent dans ce milieu. Les pratiquants avertis le savent la question n'est donc pas est ce que cela va arriver? Quand cela arrivera ? c'est déjà être optimiste mais c'ets plutôt est il possible de faire autrement ? La réponse est oui l'epa ista le démontre depuis plus de 20 ans. Avant elle les écoles ACFA ACEA à leur époque où ce problème était déjà le même.

Respectez ses choix c'est se respecter soi même (Tamura sensei)

En fait, le Maître est choisi par l'élève. En faisant ce choix, il adhère de fait, à son enseignement et au fonctionnement de son Dojo. Le nom de l'élève en japonais : Montei monka monjin veut dire l'élève qui est devant la porte du maître et qui demande à rentrer chez le maître.

Dans un club au fonctionnement sportif, surtout s'il est agréé par jeunesse et sport, devra accepter tout le monde. Dans un le premier cas on peut parler de fonctionnement traditionnel de l'aïkido dans le deuxième d'une déviation de se fonctionnement traditionnel un fonctionnement sportif occidental.

Le Maître quant à lui, peut refuser l'élève sans avoir à justifier pourquoi, il est chez lui.

Comme un cuisinier de grande réputation, comme un artiste en Occident, si l'élève choisi son professeur, la réciproque est vraie car le maître n'est pas l'esclave de l'élève, le maître choisi ses élèves.

Cette notion de transmettre à un individu particulier son savoir et un des piliers de l'enseignement traditionnel des arts martiaux japonais.

On le retrouve d'ailleurs pas le système des Menkyos ou le degré de Menkyos kaiden est le disciple du maître qui a reçu tous ses secrets.

Donc un maître ne donne pas à n'importe quel de ses élèves le même enseignement, c'est pourquoi il ne fait pas de vidéo pour apprendre aïkido à des gens qui ne connaît même pas. Ce qui serait un contresens martial. Donc on poète élève du même maître et ne pas avoir reçu de lui le même enseignement.

En choisissant un Maître, l'élève choisit en toute connaissance de cause

son enseignement, et donne donc crédit à son jugement. Il suit ses recommandations, ses prescriptions sans les remettre en cause, sinon quelle est la cohérence et quelle crédibilité donner alors à son choix ?

C'est en faisant confiance à son jugement qu'il pourra alors progresser et s'améliorer jusqu’à devenir assez autonome, pour lui-même devenir professeur et avoir son propre Dojo, devenir alors à son tour, le Maître de son Dojo.

Lui aussi appliquera alors ce fonctionnement traditionnel « un Maître un Dojo ».

Malgré cela, bien qu'il soit le Maître chez lui et qu'il transmette l'enseignement de son professeur, il doit continuer à se former auprès de lui.

Cette autorisation donnée par Le Maître que l'on nomme dans les arts martiaux traditionnels les Menkyos, ne l'autorise pas à faire n'importe quoi, et n'en fait pas pour autant quelqu'un d'indépendant.

Il y a plusieurs degrés de Menkyos comme dans une entreprise industrielle en fonction de la place occupée et des responsabilités on exigera des performances différentes.

Comme dans une entreprise le poste occupé n'est pas un grade d'indication d'une valeur de l'individu.

On peut demander à quelqu'un de non diplômé, d'occuper un poste tout simplement parce qu'il a les compétences.

Ces compétences augmentent avec le temps si l'individu fait ce qu'il faut. Parfois celui-ci atteint son niveau d'incompétence, ambitieux il veut aller plus haut dans la hiérarchie de l'entreprise alors se met en place à ce moment-là des comportements déviants et les choses pas très propres.

Comme dans un dojo, lorsqu'on change entreprise votre grade, votre fonction n'a plus aucun sens. Il est lié à l'entreprise comment au Dojo. Il fait simplement partie de votre CV. C'est au prochain chef d'entreprise de lui accorder une importance ou pas

Revenons à nos Menkyos, il s'agit d'une autorisation pour un élève de remplacer le maître et de décider en son absence.
Cela veut dire que le Maître accorde une confiance particulière à un élève qui a démontré depuis plusieurs dizaines d'années sa fidélité et le respect de son enseignement.

Exemple :
Me Tadashi Abe avait reçu d'O Senseï un Menkyo Kaiden pour venir en France pour y représenter l'enseignement du fondateur auquel il est resté fidèle toute sa vie, comme Me Nakazono qui refusera les grades du fils du fondateur Kishomaru Ueshiba car il le jugeait incompétent.

Tadashi Abe n'aurait jamais exprimé sa propre conception de l'art. Dans ce cas là, l'élève doit créer sa propre école et changer le nom de son art par honnêteté envers son Maître et envers les élèves qui viennent à ses cours.

L'élève ne doit jamais oublier que c'est l'enseignement du maître qui est jugé à travers lui. C'est pourquoi la mettrait parfois obligée de faire "Monzen Baraï" c'est-à-dire renvoyer son élève du dojo car celui-ci par son attitude, son enseignement, ses paroles et ses actes nuisent à sa réputation et enfin de compte à l'aïkido. Comme toute activité humaine l'aïkido produit des déchets.

C'est pourquoi le pratiquant d'art martial et notamment d'aïkido, doit constamment avoir l'esprit ses propres limites. Physique c'est un des buts de la préparation : « jusqu'où je maîtrise, à partir de quel moment je perds le contrôle etc. », même cette partie de la pratique pose problème qui sont souvent à l'origine des accidents que l'on peut trouver sur un tatami est dû à un manque de maîtrise autrement dit de méconnaissance de ses limites.

Dans la relation maître élève les limites existe aussi. Le pratiquant intoxiqué par son manque de contrôle de son ego, formatage associatif, sportif et de consommateurs de la société de consommation commet très souvent des erreurs qui peuvent l'amener à être exclues du dojo.

Il y a donc une différence entre autonomie et indépendance ?

En effet, certains confondent "autonomie et indépendance". L'autonomie est un outil et en tant que tel, il permet au professeur de mesurer la compétence de son élève . Comment réagit-il lorsqu'il est une difficulté lorsqu'il est livré à lui-même ?

Ce qui nous éclaire sur l'attitude du vrai Maître.

Lorsqu'il est dans le dojo de son maître, l'élève est amené à veiller à la bonne marche de celui-ci. Autrement dit de veiller à ce que tout le monde soit conforme en permanence à l'enseignement pratiqué par le maître du dojo. Lorsqu'il constate un dysfonctionnement en toute autonomie il est chargé de le régler au mieux les intérêts du dojo.

Il apprend ainsi les bases de la pratique qui sera chargée d'enseigner lorsqu'il aura son propre dojo. C'est-à-dire lorsqu'il sera un peu plus autonome que dans le dojo de son professeur. Il veillera à ce que ses élèves soient conformes à l'enseignement de son maître. Pas plus que dans le dojo de son maître il n'enseignera sa propre vision ou ses propres délires de l'aïkido car il tire sa légitimité, sa compétence et sa crédibilité de son maître.

À l'inverse le maître sauf s'il est invité par son élève, ne s'imposera jamais dans le dojo de son élève ou interviendra auprès des élèves de son élève ou alors son élève qui est professeur de son dojo n'est plus en situation d'autonomie mais de soumission et nous commençons à avoir un fonctionnement de gourou. Nous avons donc dans ce cas à faire un maître qui n'en est pas un. Seules les relations autres que la pratique peuvent expliquer que cet élève reste chez ce faux Maître, métier, contraintes professionnelles etc.

Cet élève lorsqu'il a son propre dojo est dépositaire de l'enseignement de son maître, on doit donc retrouver celui-ci de la manière la plus fidèle sinon cette déviation de l'élève qui utilise la crédibilité de son maître pour faire autre chose se livre à ce qu'on appelle de l'arnaque.

Prenons un exemple autre que l'aïkido imaginait que vous êtes un excellent professeur de karaté vous n'utiliserez pas votre compétence pour faire croire à une quelconque compétence dans un autre domaine comme le yoga, le tai-chi etc. -ce qui est une arnaque fréquente.

Lorsque le maître voit les élèves de son élève, autrement dit sa production, il voit exactement ce que fait son élève dans son dojo c'est pour lui un moyen de le faire évoluer dans la voie (do) , c'est pourquoi il évitera d'intervenir soit dans son dojo, soit en stage ou en d'autres circonstances auprès de cet élève qui lui représente l'enseignement de son professeur car cela forcerait l'évaluation qu'il pourrait faire de son élève ce qui serait pédagogiquement stupide.

Par contre il demandera son élève de faire le nécessaire pour que son enseignement soit correct et que sa production c'est-à-dire ses élèves corrigent leur défaut.

Le maître constatant les écarts avec son enseignement de la part de son élève qui retransmet cet enseignement dans son dojo, se posera immédiatement la question : « c'est mon élève âgé ainsi et n'a pas compris cette partie de mon enseignement est de ma faute ? Est-ce moi qui ne suis pas clair ? Si ce n'est pas le cas c'est que son élève loin de suivre son enseignement commence à dévier et à réécouter son ego qui est en train d'enfler, montrant ainsi son incompétence et son ignorance.

Comme on le voit cela marche dans les deux sens, le maître enseigne son élève, qui lui-même diffuse son enseignement, en évaluant celui-ci le maître s'aperçoit de ses propres erreurs et les corrigent sauf si son ego l'aveugle et attribue uniquement la faute à son élève. L'élève apprend donc du maître, mais le maître apprend de ses élèves sauf s'il est un gourou. Mettre à la possibilité de corriger ses erreurs par ses connaissances, son élève a besoin de lui pour le faire est incapable de corriger par lui-même puisque sans mettre en fait le constat.

L'autorisation de transmettre, n'est pas un blanc seing que donne le professeur à son élève pour qu'il fasse n'importe quoi. Si l'on veut rester fidèle et cohérent avec la Voie choisie, on ne peut émettre de contestations, ce n'est pas possible.

On n’a donc aucune raison, au risque d'être renvoyé, de remettre en cause ce qu'on fait car cela serait remettre en cause ce que fait le Maître. En effet, où est la cohérence si on choisit un professeur et qu'on n’est plus d'accord avec son enseignement ? D'ailleurs, un système permettant la contestation serait-il un fonctionnement cohérent, où le maître ne peut reprendre l'élève, où l'élève peut juger de la pertinence de l'enseignement de son Maître, et le cas échéant le réfuter et agir à l'encontre de celui-ci ?

Dans le dojo, « on est chez le Maître » et on le respecte, c'est normal, c'est une règle élémentaire de savoir vivre. On est là parce qu'on l'a choisi. Si le Maître corrige son élève, c'est pour qu'il s'améliore et pour faire de lui l'un des meilleurs. Est-ce cohérent, pertinent et surtout constructif et justifié, de choisir un Maître, mais ne pas tenir compte de ses positions, ne pas suivre ses recommandations et prescriptions, d e ne pas donner crédit à son jugement ? Quelles sont les motivations d'un élève qui reste dans le dojo de son professeur si l'enseignement dispensé ne lui convient pas ou plus ? Que peut-il alors attendre de la pratique ? Peut-il progresser et s'améliorer ?

Ce qui semble ne pas être acceptable en aïkido, est une évidence dans le fonctionnement des disciplines qui se sont développées dans nos sociétés occidentales, notamment dans les entreprises artisanales qui fonctionnent avec l'apprentissage, qui sont, par analogie, très proche du fonctionnement que l'on trouve en aïkido traditionnel.

En effet, qui trouverait normal, qu'un élève, un apprenti, que ce soit en peinture, musique ou cuisine conteste l'autorité de son Maître d'apprentissage ? Lui expose sa propre conception de l'Art ? C'est bien sûr impensable !

Reprenons l'exemple de la cuisine. Lorsque qu'un apprenti décide de suivre un grand cuisinier, il aura orienté son choix car il pense que c'est le meilleur pour lui. Il suivra donc à la lettre les recommandations de celui qu'il appellera «Chef», acceptera ses reproches lorsqu'il fera mal son travail.

A aucun moment il fera sa propre cuisine dans celle de son Maître d'apprentissage, celui qui lui apprend son métier et c'est bien normal. Imagine-t-on un apprenti chez Bocuse remettre en cause ses qualités de cuisinier et la façon de faire les recettes qu’il a élaborées lui-même et qui ont fait sa notoriété ?

Imagine-t-on cet élève de Paul Bocuse, faire sa propre cuisine et utilisé la réputation de Paul Bocuse ? Il se retrouverait vite la porte avec un procès aux fesses.

En aïkido traditionnel, c'est la même chose.

Cependant, ne rendez pas votre disciple intraitable, en le gâtant Tels éleveurs de chevaux maniaques, aiment leurs bêtes jusqu'à conserver leurs excréments.
Qu’arrive - t - il alors? Il arrive que, devenus capricieux jusqu'à la frénésie, ces chevaux s’emportent et cassent tout, quand on les approche même gentiment et dans les meilleures intentions Plus on les gâte, moins ils sont reconnaissants.

Parle-t-on pour autant de soumission ? d'autoritarisme du Maître ?

Evidemment non et cela ne choque personne car le maître développe son art, il forme des apprentis qui travaillent pour lui, selon ses conceptions et ses choix. Les apprentis sont libres : ils choisissent le Maître qui leur convient. Si cela n'est pas ou plus le cas, ils sont libres d'en changer. On conçoit mal un apprenti qui dicterait au Maître ses choix et qui déciderait à sa place comment faire son travail. Une fois leur choix posé, les apprentis travaillent dans le sens qui leur est indiqué par le Maître. Et c’est en travaillant avec lui et pour lui que, progressivement, ce dernier leur transmet son savoir faire.

C'est le rôle de l'uchi deshi (littéralement celui qui sert, encore et toujours le maitre) en aïkido: Servir le Maître et l'assister dans son travail. Le Maître en contrepartie transmettra à son uchi deshi son savoir. C'est aussi la façon dont il apprend, les différents d'un élève classique. C'est pourquoi la relation Maître/Elève est la base de tout enseignement traditionnel. Il n'y a donc aucune structure au dessus de lui, aucun système qui imposerait au professeur ce qu'il doit faire dans son dojo. Comme par exemple dans le système sportif occidental ou le professeur est tenu d'appliquer le dernier compromis politiques fédéral appelé nomenclature… Esprit même de l'aïkido est opposé à toute idée de nomenclature. Peut-on prétendre faire de l'aïkido en faisant exactement l'inverse ? La réponse est non mais c'est très courant en Europe.

Ce fonctionnement garantit la liberté des individus et respecte leurs individualités. L'EPA permet cela car il est l'inverse d'une structure, d'un appareil. N'ayant aucune autorité au-dessus de lui, le professeur est libre de gérer ses propres élèves et cela garantit le développement du génie de chacun. Chacun aura en fonction de sa compétence et de sa compréhension sa façon personnelle d'enseigner la voie du maître. Elle conviendra certains et pas à d'autres. C'est pourquoi la diversité est un gage d'avenir, comme la biodiversité dans la nature que s'acharne à faire disparaître les multinationales uniquement préoccupées par leur pouvoir et leur profit. Faire disparaître toute concurrence est une obligation un objectif permanent. De même les structures sportives qui hébergent aïkido qui procède de la même façon.

J'écarte de mes chevaux ce qui pourrait leur nuire; pour tout le reste, je les laisse faire Je pense que, dans le gouvernement des hommes, un empereur devrait se borner à cela. Émerveillé. Hoang-ti se prosterna, toucha la terre de son front, appela le garçon Maître céleste, puis continua son chemin

Le grand souci des politiciens vulgaires, c'est de s'attacher les hommes; ils se froissent, quand quelqu'un ne veut pas faire cause commune avec eux.
Qu'ils aiment ceux qui sont de leur avis, et détestent ceux qui leur sont contraires, cela vient de ce qu'ils ne cherchent, en définitive, que leur propre élévation....
Quand ils ont atteint l'objet de leur ambition, sont-ils vraiment supérieurs au vulgaire ? Sont-ils utiles au pays?
Imposer au peuple ce qu'il leur plaît d'appeler leur expérience, n'est-ce pas pire que de l'abandonner à lui-même ?

Chez certains "malades mentaux", car c'est obsessionnel et compulsif et surtout incurable.

Ce besoin maladif de vouloir être les seul à être officiel, à se réclamer du seul organisme officiel en France "UFA" dernièrement alors qu'on est en 2018 et que cette absurdité n'existe plus depuis 2010 est une obsession qui change de nom selon l'époque ou le pays mais qui est constamment présente.

Ce désir de pouvoir, d'être le seul représentant d'un art, vouloir faire d'un art par nature infini quelques chose d'étriqué et de fini, dénonce un ego indompté et malsain et ridicule. Il convient donc de se méfier de tout ce qui est officiel car c'est la plupart du temps un confiscation des libertés individuelles et le principe de base des dictatures ou du communisme soviétique... En démocratie des gens qui se targue d'être de gauche à qui il ne manque que le goulag la plupart du temps.

Les gens compétents ne le disent pas cela se voie et tout le monde le sait, le fondateur de l'aïkido n'a jamais agi de la sorte mais exactement à l'inverse étonnant que ses "héritiers" veuille faire l'inverse l'aveu de leur incompétence.

Un vieux problème qui ne date pas d'aujourd'hui comme le remarque fort justement les taoïstes A force de se dresser sur la pointe des pieds, on perd son équilibre.
A vouloir faire de trop grandes enjambées, on n’avance pas.
A se montrer., on perd sa réputation.
A s’imposer, on perd son influence. A se vanter, on se déconsidère.
A se pousser , on cesse de croître
A la lumière du principe, toutes ces manières d’agir sont odieuses, dégoutantes.
Car elles sont excès, superfétation...
Quiconque a des principes (conformes au principe), ne fait pas ainsi.

Quoi qu'on fasse, quand on le fait sans cesse, cela finit par devenir irréfléchi, naturel, spontané, (et par conséquent conforme à l'influx irréfléchi et spontané du Principe ); alors cela réussit toujours

Ryū « fluide » ou « courant » ryūha qu'on peut traduir epas « style, type, forme, manière, système, école »

L'EPA est un Ryū , il n'enseigne donc rien, n'envoie pas de courrier, ne donne pas d'instructions.

Ce sont les uchi deshis du Maître qui font ce travail, à sa demande, en son nom et dans un but pédagogique. Ils passent par toutes les tâches du dojo pour connaître son fonctionnement, ils apprennent leur métier.

Ce qui est le plus important c'est le rapport Maître/Elève. Dans ce type de relation, il n'y a aucune contrainte structurelle puisqu'elle n'existe pas.

C'est un espace qui permet à des professeurs autonomes de transmettre l'enseignement qu'ils jugent conforme à leurs idées, leur conception de l'aïkido, il garantit la liberté de chaque professeur pour gérer leurs élèves et la liberté de l'élève à choisir son professeur.

C'est donc l'individu qui est au centre de tout ?

Tout à fait, c'est un fonctionnement diamétralement opposé à celui d'une fédération occidentale, où la structure est plus importante que l'individualité et la particularité des professeurs car dans une fédération, les professeurs n'ont aucune liberté, on leur impose des règles, des normes et on impose aux élèves des professeurs avec qui ils n'ont aucun lien. Ce sont "Les dirigeants", comme leur nom l'indique, qui imposent aux professeurs ce qu'ils doivent enseigner, exactement le contraire de l'enseignement traditionnel où le maître est le seul détenteur du savoir.

Dans un fonctionnement traditionnel c'est l'inverse, on n’impose pas un professeur à qui que ce soit car on respecte les individualités de chacun.

Ce fonctionnement n'autorise donc pas un professeur à s'occuper de l'enseignement d'un autre professeur, même s'il a développé avec lui des relations amicales, car il faut avant tout poser les bases d'une pratique seine de l'aïkido pour éviter avec le temps, de faire n'importe quoi au risque de dénaturer la discipline.

Presque tous reçoivent leurs idées toutes faites, et suivent toute leur vie l'opinion. Ils parlent dans le style du temps, ils s'habillent selon la mode du temps, non par aucun principe, mais pour faire comme les autres.
Imitateurs serviles, qui disent oui ou non selon qu'on les a suggestionnés, et croient après cela s’être détermines eux-mêmes. N'est-ce pas là de la folie ?
Folie incurable car les hommes ne se doutent pas qu'ils sont atteint de cette manie de l'imitation.

5- Voulez-vous dire qu'on ne peut pas avoir d'amis en aïkido ?

Ce n'est pas ce que j'ai dit. Bien sûr que l'on peut avoir des amis, mais il ne faut pas tout confondre.

L'effet pervers est souvent celui là: Parce qu'on est ami, on a tendance assez naturellement, sans d'ailleurs penser mal agir, à s'ingérer dans la vie du dojo d'autres professeurs avec qui on a pu développer des liens amicaux mais avec qui, on n’a pas de lien maître/élève.

Chaque professeur est autonome dans son dojo et travaille pour et avec ses élèves, et c'est grâce à eux que lui-même pourra évoluer.

Cela ne regarde pas les autres professeurs qui n'ont pas, par exemple à inviter des élèves d'un autre dojo, pour suivre le « stage » d'untel ou untel avec qui, ni les élèves invités, ni leur professeur n'a de lien d'apprentissage. C'est ça respecter l'enseignement individuel et le choix de chacun en aïkido, et c'est en plus respecter ses amis professeurs.

Ce qui se passe dans un autre dojo « ami » ne regarde que le professeur et ses élèves, personne, et notamment pas un autre professeur ne doit s'immiscer dans la vie d'un autre dojo.

Comment cela se matérialise dans la pratique ?

Un Dojo traditionnel est un système pyramidal. Il n'y a donc qu'une tête, qu'« un Maître » qui transmet son savoir dans « un Dojo ». Dans celui-ci chacun a une place. Cette place, cette position, dépend du comportement de l'élève, de son attitude, de sa capacité à transmettre l'enseignement de son professeur. Cette place ne lui est pas affectée par «faveur» par le professeur, c'est l'élève qui l’a choisi en fonction de la qualité et de l'importance de son investissement.

Plus le Maître a d'élèves et plus la base de cette pyramide est importante. C'est là, que pour certains, les rapports se compliquent si l'on oublie ce que sous entend « un Maître un Dojo ».

Plus un professeur a d'élèves et plus certains d'entre eux sont susceptibles d'ouvrir leur propre dojo. Ils poursuivront leur apprentissage en transmettant l'enseignement qu'ils ont reçu de leur Maître avec leurs propres élèves, et développeront auprès d'eux leur aïkido, en fonction de leur individualité.

C'est encore une fois ce que permet l'enseignement traditionnel. Ces dojos sont donc des succursales du dojo de Maître. Bien que ces professeurs, qui ont certainement pour certains, développés des relations amicales, aient le même référent, le même « SHIHAN », ils devront respecter l'enseignement des autres professeurs avec qui ils ont étudié auprès du Maître. Aucun n'imposera ou ne proposera donc aux élèves d'un autre, un « stage » avec lui ou bien avec un autre professeur «ami». Faire cela serait nier la relation Maître/élèves, ne pas respecter l'enseignement de chacun, c'est un fonctionnement contraire au fonctionnement traditionnel, c'est un fonctionnement anarchique et fédéral.

Ce sont des règles simples de l'étiquette utilisées dans les relations que développent les pratiquants d'arts martiaux, mais elles ne sont pas propres à eux. Elles sont utilisées dans la vie de tous les jours par les gens honnêtes et respectueux de leur prochain et de son travail. Dans une entreprise, on respecte le travail de ses collègues et on suit les directives du chef d'entreprise. Lorsqu'un ami nous invite chez lui, on respecte sa maison, sa manière de vivre et sa manière d'être. Tout cela est normal et pose les bases de relation seines, qu'elles soient professionnelles ou amicales. Ces relations ne sont que des règles permettant aux gens de vivre en harmonie.

Elles sont comparables à celles qui se sont développées dans la structure du Dojo. Le Maître nous autorise à entrer chez lui, dans son dojo, pour nous transmettre son savoir son art, nous faire don de ses connaissances et si on veut y rester, on ne peut, sous peine de se faire renvoyer, que respecter son travail et la Voie qu'il trace.