2. LES GRADES DU POINT DE VUE HISTORIQUE JAPONAIS
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On distingue 3 types de "disciplines martiales"
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• Les arts martiaux à objectifs de guerre : jutsu, ryu. Entreprise
artisanale autour d'un maître. Le but est d'apprendre à mettre
hors de combat un adversaire en un minimum de temps.
• Les arts martiaux à objectifs spirituels recherchant l'accomplissement
de l'homme par une pratique martiale : budo.
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Traditionnellement, ils sont organisés autour d'un maître,
en entreprises artisanales.
L'aïkido en fait partie : il conserve une tradition martiale, à
l'opposé du sport, de sa compétition, du culte de la vedette
et du champion.
Mais, le fonctionnement sportif aidant, on remarque une évolution
vers une seconde catégorie d'arts martiaux : les arts martiaux "sportifs",
qui, hormis au Japon, s'organisent en clubs. • Les "arts
martiaux" sportifs.
Objectifs : coupe, médaille, Jeux Olympiques.
En général, ils dérivent des précédents
; comme dans n'importe quel sport, le but est la compétition : il
ne s'agit plus, en aucune façon, d'arts martiaux.
Il serait donc plus juste de dire : "sport ayant une origine martiale".
Sur le plan martial, lorsqu'on est vaincu, on est mort. Or, pour rendre
la compétition inoffensive, on supprime toutes les techniques dangereuses'
qui sont oubliées au profit d'autres, peu efficaces, qui permettent
de marquer des points. Les disciplines martiales d'origine sont donc ici
complètement dénaturées...
L'organisation en club fonctionne sur les mêmes principes que le football
ou le rugby et, le mode étant inadapté, il entraîne
à terme la disparition de la discipline.
Dans cette optique, le système de grades kyu et dan n'a plus aucun
rapport avec l'origine, ni aucun sens. |
2.1. LE SYSTEME DE GRADES DANS LES ARTS MARTIAUX DE
COMBATS REELS : BUJUTSU |
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Avant la guerre de 1940, le grade maximum était 5ème dan
pour pratiquement toutes les disciplines. Après guerre, afin de retrouver
un semblant de hiérarchie, les grades furent dévalorisés
pour aller jusqu'à 10 dans. Il semble bien que de nos jours, il faille
recommencer et monter jusqu'au 15ème dan ! Et pour combien de temps3
? Toutes les disciplines ne comportent pas autant de degrés. |
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En Europe, les uchi deshi sont ceux qui assistent le maître à
d'autres tâches que le cours :
• Ils effectuent des missions en son nom
• remplacent le professeur, démarrent le cours lorsqu'il
est en retard
• préparent le dojo, en assurent la promotion, c'est-à-dire
celle du professeur et de son enseignement
• tiennent le professeur informé de ce qui se passe dans
le dojo
• font respecter la discipline
• mettent à l'épreuve les pratiquants ayant une mauvaise
attitude pour tester leur motivation (s'ils sont prêts à
faire l'effort de changer) ou pour les amener à partir d'eux-mêmes
• éduquent les jeunes pour qu'ils soient eux aussi de bons
sempais (anciens)
• etc... |
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Les Shihan ou Sensei : sont, au sens littéral, les professeurs,
des modèles à imiter. Pourtant, qu'ils soient japonais ou
d'une autre nationalité, ils peuvent être motivés par
d'autres ambitions que l'aïkido. Certains se sont même attribué,
eux-mêmes, des compétences ou titres. C'est pourquoi il convient
de choisir soigneusement son maître car l'aïkido n'est pas que
technique, c'est la voie d'un accomplissement personnel. Quel est celui
qui peut raisonnablement dire : "je suis tel niveau en accomplissement
de moi-même" ? Qui peut prétendre évaluer cela
?
Une bonne règle : fuir, comme la peste, ceux qui mettent en avant
leur grade, leur ancienneté, leurs responsabilités, surtout
fédérales5. Seules la qualité de l'enseignement, la
compétence réelle, désignent les vrais maîtres.
Un titre ou une étiquette risquent d'entraîner les élèves
sur le mauvais chemin. |
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Le Budo, voie pour arrêter l'épée, éveille
la spiritualité et permet la réalisation de soi au travers
d'une pratique martiale. Comment peut-on mesurer l'éveil spirituel
de quelqu'un, son accomplissement, par un grade dan ou kyu ?
Dans cette mesure, les systèmes kyu et dan n'ont que peu de valeur
pour les initiés : ils sont te côté omote (superficiel)
des choses. Comme le dit Peter, toute hiérarchie retrouve au bout
d'un certain temps à sa tête (hauts gradés) les épaves
du système, qui ont atteint leur niveau d'incompétence ;
ceux qui s'abritent derrière leurs grades, leur fonction, leur
titre ne sont que des incapables qui n'auraient aucun élève
sans cela.
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Ceci explique : • Qu'ils ignorent et entretiennent l'ignorance
des valeurs traditionnelles authentiques. • Que certains inventent
tous les prétextes imaginables pour justifier une attitude qui, du
point de vue de la discipline, est inacceptable. Par exemple, faire passer
des grades devant des gens que l'on ne connaît pas, avec qui on n'a
jamais eu aucune expérience, voire qui défendent des idées
contraires aux nôtres, sous le prétexte qu'un titre, un kyu,
un dan, d'où qu'il vienne, est toujours bon à prendre. L'enjeu
véritable de l'art martial ne croise en aucun moment le chemin de
la satisfaction de l'ego. • L'engouement de certains pour les
fédérations qui favorisent cela : fausses notions de valeur,
faux comportements, déviations de la discipline. • Que
certains disent n'avoir pas vu, ni entendu, ni lu ce qui leur crève
les yeux, ce qui les empêche de prendre parti. S'ils avaient été
au courant ! ...
Certains arts martiaux, par dérision de ces bêtises, offrent
une ceinture noire à tous les débutants : nous sommes englués
dans notre crasse d'ignorants. La pratique aidant, ils se purifient, les
hauts gradés portant ainsi des ceintures blanches.
On peut fort bien laisser la possibilité au débutant de choisir
sa ceinture : s'il l'ose, il la prendra noire. Lorsqu'il s'apercevra que
cela ne change rien, il conclura que cela sert simplement à tenir
la veste du gi. Il se désintéressera ainsi de cette fameuse
ceinture pour se consacrer à l'essentiel.
Il est illusoire de croire qu'élever les critères d'attribution
des diplômes ou grades permettrait une meilleure sélection.
Distribuer des diplômes à |
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