Aikido l'enseignement des professeurs.

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L'enseignement


                 aï –
Ai-ki-do

Un petit extrait

Sommaire

  • 1. INTRODUCTION
  • 2. JUSQU’A SHODAN
  • 2.1. Pour tous les kyu
  • 2.2. Niveaux de difficulté
  • 2.3. TANDOKU DOSA : exercices éducatifs individuels
  • 2.4. Premier niveau de difficulté : mouvements avec chute à plat ventre
  • 2.4.1. IK KYO (UDE OSAE)
  • 2.4.2. YON KYO (TEKUBI OSAE)
  • 2.4.3. UCHI KAITEN SAN KYO
  • 2.4.4. SAN KYO (KOTEHINERI)
  • 2.4.5. HIJI KIME OSAE
  • 2.4.6. GO KYO
  • 2.4.7. NI KYO (KOTEMAWASHI)
  • 2.5. Deuxième niveau de difficulté : mouvements avec chute arrière
  • 2.5.1. KOTE GAESHI
  • 2.5.2. IRIMI NAGE
  • 2.5.3. UCHIRO KIRI OTOSHI
  • 2.5.4. TENCHI NAGE
  • 2.5.5. SUMI OTOSHI
  • 2.5.6. KOKYU NAGE
  • etc.
La nature des êtres étant diverse, leurs goûts ne sont pas les mêmes. Même entre hommes, il y a des différences, ce qui plaît aux uns ne plaisant pas aux autres. Aussi les anciens sages ne supposaient-ils pas à tous les hommes la même capacité, et n'employaient-ils pas n'importe qui pour n'importe quoi. Ils classaient les hommes d'après leurs oeuvres, et les traitaient selon leurs résultats. Cette juste appréciation des individus est condition de tout succès.
Tchoang

1. INTRODUCTION 

POUR PARER A TOUT MALENTENDU

A la première lecture de ce document qui se présente comme une "progression technique", bien des connaisseurs de l'aïkido risquent de se montrer surpris. Ils auront raison.

La technique d'aïkido, j'ai déjà eu bien des occasions de le dire et de le répéter, ne se laisse pas - comme tout ce qui est du domaine de l'art - enfermer dans des tentatives de normalisation : elle échappe avec ténacité à toute fixation par l'image ou par les mots. N'étant pas une science exacte, et c'est ce qui en fait toute la richesse, cet art s'adapte aux qualités, ainsi qu'aux défauts, propres à l'artiste qui crée sa technique à partir des principes de base qui sont, eux, immuables. Autant de professeurs, autant de dojos, autant d'aïkido.

Dans ce contexte, tenter d'instituer une norme reste non seulement du niveau du pur fantasme, mais révèle aussi une profonde incompréhension de la discipline. A moins, bien entendu, que la norme soit un outil dont certains professionnels usent pour imposer leur vision technique, dans des buts peu avouables, et qui diffèrent en tous cas du seul souci désintéressé de permettre aux pratiquants d'être libres et responsables de leur propre technique.

Il serait absurde donc de tenter de mettre au point un catalogue ou une "méthode technique", a fortiori si cette méthode est "nationale" (on pratique l'aïkido, non "l'aïkido français", "l'aïkido américain", "l'aïkido luxembourgeois"... autant de dénominations qui traduisent pourtant cette volonté stupéfiante de normaliser, de réduire, une discipline qui est un formidable outil de liberté) : marquer d'une empreinte "nationale", c'est aliéner ce qui par essence est un !

Tel n'est donc pas le propos de ces pages. Le lecteur n'y trouvera aucune description technique, aucune analyse, qui font, on l'aura compris, l'objet d'une transmission physique, par les sensations du corps, dans le cadre d'une relation entre le maître et l’élève. L'enseignement ne se fait donc pas par correspondance, mais bien de l'un à l'autre, de façon individuelle, personnelle. L'exposé qui suit respecte les limites de chacun, permet aux pratiquants d'exprimer leurs qualités propres et leur maturité de compréhension vis-à-vis de la discipline. C'est là ce que ferait un guide !

Bien entendu, la liste qui suit n'est pas exhaustive. A chaque situation sa technique, et le nombre des situations possibles n'est bien entendu pas chiffrable. En aïkido comme ailleurs, tout se retrouve dans tout. En travaillant une technique, c'est toute la discipline que l'on met en œuvre, les mouvements n'étant pas déconnectés les uns des autres. Il ne faut jamais oublier que les techniques sont les formes extérieures d'un principe fondamental unique.

J'ai tenté ici de formaliser un outil pédagogique, une base de travail pour les enseignants soucieux de donner à leurs cours une cohérence, une suite logique pour ce qui est du contenu technique. Toutes les techniques ne sont pas du même niveau de difficulté et, en aïkido comme ailleurs, débuter par le plus subtil, le plus délicat, pour finir par le plus évident risque fort de déprimer les élèves, même les plus motivés, par maladresse didactique. Il ne suffit pas, en effet, d'être bon technicien pour être bon professeur.

L'ordre de difficulté de réalisation des techniques n'est souvent pas celui qu'on imagine. Prenons l'exemple des katamewaza (ikkio, nikkio...) dont l'approche dans le cours ne correspondra pas à la succession habituelle. De même, pourquoi voit-on si souvent des professeurs s'ingénier à faire faire aux débutants des kilomètres de chutes avant, si traumatisantes pour eux, lors des premiers cours ? Par coutume ou habitude ? Ou bien n'ont-ils jamais réfléchi à la question ?

Les pages qui suivent constituent donc matière à réflexion. Mais ne nous méprenons pas sur leur sens, et évitons un deuxième écueil. Quand il est dit "progression technique : de mukyu à shodan", il est évident qu'il ne s'agit pas d'une échelle référentielle ! Il est aberrant d'attribuer à un grade un niveau technique ou un catalogue ! Les grades évaluent la maîtrise des techniques : c'est à dire le moyen de parvenir à l'objectif. Évaluer des moyens en lieu et place d'objectifs est une erreur commise par les mauvais pédagogues ou les ignorants. Si 20% des pratiquants en sont conscients 80% s'en délectent. (Peter et les philosophes orientaux font d'ailleurs le même constat : sous l'effet de l'entropie, tout système, toute hiérarchie fait, au bout d'un certain temps, l'inverse de ce pourquoi il a été conçu à l'origine.)

Ce serait se méprendre gravement sur la valeur du grade, sur son sens véritable, dont j’ai eu l’occasion de parler par ailleurs.

La seule norme, c'est que pour être shodan (littéralement : débutant), le pratiquant doit être capable d'effectuer globalement l'ensemble des techniques d'aïkido, pour pouvoir commencer son apprentissage véritable par la suite. A son professeur, donc, et à lui seul, de savoir le mener de façon cohérente jusqu’à ce stade. Puisse cet outil les aider tous deux dans cette tâche.

 2. JUSQU’A SHODAN

2.1. Pour tous les kyu

  • REI GI SAHO (étiquette) : saluts, comportement dans le dojo
  • NICHI JO NO TAI DO : attitude dans la vie quotidienne
  • Aïté :
  • UKEMI : chutes.
  • Adaptation à la sollicitation technique
  • Acquisition des principes de protection et de préservation
  • Attitude correcte, permettant à tori un travail constructif
  • Anticipation juste permettant une chute maîtrisée
  • KO GEKI HO : Formes d'attaque

Etc.


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