La "tradition orientale" a produit l'aïkido traditionnel
Pas d'aïkido traditionnel : sans applicationde de la tradition orientale
1. La tradition orientale dans l’aïkido : quantité/qualité
- Deux visions du monde :
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celle de la tradition orientale (où la qualité, l’expérience
subjective et l’harmonie priment)
et celle de la modernité occidentale (où la quantité, la mesure et l’efficacité dominent).
L’aïkido, en tant qu’art martial japonais issu de la tradition orientale, est effectivement un laboratoire vivant où ces deux approches se rencontrent, s’affrontent ou se complètent. - 1. La qualité (ressenti) avant la quantité
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- Pratique : En aïkido traditionnel, on ne compte pas le nombre de techniques répétées, mais on cherche la justesse du geste, la présence, la connexion avec le partenaire.
- Exemple : Un seul mouvement bien exécuté, avec une respiration, une intention et une posture correctes, vaut mieux que dix techniques bâclées.
- "10 000 suburi pour n'en faire qu'un seul juste ...."
- L’appréciation subjective
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- Le ressenti, l'appréciation personnelle peut être trompeuse et faussée par plein de paramètres c'est pourquoi il y a peut de vrai maitre (ceux qui se sont le moins trompés sur leur ressenti). C'est cela l'écueil et le danger, on ne le mesure pas mais c'est lui le moteur.
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Ki : Le ki (ou tchi)
n’est pas mesurable, mais on apprend à
le ressentir, à l’apprécier par l’expérience.
On ne peut pas dire « tu as 30% de ki », mais on peut dire « ce mouvement est plein de ki » ou « ce partenaire est bien centré ». - Esthétique et efficacité : Une technique est jugée belle ou efficace non par des critères objectifs, mais par une sensation d’harmonie, de fluidité, de justesse.
- La transmission orale et corporelle
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- Pas de manuel ayant un quelconque intérêt: L’aïkido se transmet par la démonstration, le contact, l’imitation, la correction physique. Le maître ne dit pas « fais 10 cm de plus », mais « sens la connexion », « respire ici », « laisse ton ki couler ».
- Expérience : La progression se mesure moins par des ceintures ou des diplômes que par une transformation intérieure, une meilleure perception de soi et des autres. C'est un parcours
- 2. L’influence occidentale moderne : la quantification de l’aïkido
- La standardisation, la normalisation sportive, la pire des choses
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Grades et examens :
En Occident, l’aïkido a souvent adopté
un système de grades (ceintures) et d’examens, inspiré des arts martiaux
japonais modernisés (comme le judo).
Cela permet de mesurer une progression retreinte fictive et stupide, cela réduire la pratique à une accumulation de techniques incohérentes. - Critère mesurable mais sans intérêt comme indicateurs de connaissance : On compte le nombre de techniques connues, le temps de pratique, les stages suivis (soumission au système), etc. Ce que l'on peut mesurer...
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Grades et examens :
En Occident, l’aïkido a souvent adopté
un système de grades (ceintures) et d’examens, inspiré des arts martiaux
japonais modernisés (comme le judo).
- La recherche d’efficacité immédiate
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- Approche sportive : Certains clubs ou fédérations insistent sur l’efficacité martiale, la compétition (même si l’aïkido n’est pas un sport de combat), la performance physique.Approche sportive : Certains clubs ou fédérations insistent sur l’efficacité martiale, la compétition (même si l’aïkido n’est pas un sport de combat), la performance physique.
- Critère complètement subjectif : Une technique est jugée bonne si elle « marche » (C’est-à-dire si elle permet de contrôler le partenaire), même si elle manque de Fluidité ou d’intention énergétique. En fait tout est fait par celui qui subit qui donne l'apparence d'efficacité (Certains parlent de rôle d'uké c'est dire leur ignorance). Les sports martiaux modernes ne se privent pas de se moquer de l'aïkido justement à cause de cela.
- La rationalisation
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- Explications techniques : En Occident, on aime décomposer les mouvements, les analyser, les expliquer de manière logique. Cela peut aider à comprendre, mais risque de perdre la dimension intuitive et énergétique de l’aïkido.
- Une des plus grandes stupidité et incompréhension Un art oriental fonctionne exactement à l'inverse, c'est dire l'ignorance de certains pratiquants d'aïkido qui trouvent génial ne faire n'importe quoi en appliquant leur culture occidentale souvent mal comprise, à un art oriental, rien de pire !
- 3. Comment retrouver la qualité dans l’aïkido aujourd’hui ?
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Privilégier la pratique traditionnelle
- Choisir un dojo : Chercher un lieu où l’accent est mis sur le ressenti, la respiration, la connexion plutôt que sur la performance ou la quantité de techniques.
- Écouter les anciensle smaitres ceux qui ont une réelle connaissance : Les enseignants qui ont pratiqué avec les disciples directs de Ueshiba (comme Tamura, Nakazono, Saito, etc.) transmettent souvent une approche plus qualitative.
- Réapprendre à ressentir
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- Méditation et ki : Pratiquer des exercices de centrage, ancrage, extension du ki, de respiration, de visualisation pour développer la perception du ki.
- Lâcher prise : Accepter que certaines choses ne s’apprennent pas par la force ou la répétition mécanique, mais par l’écoute et l’ouverture. En changeant à chaque répétition des paramètres conformes au principe orientaux et à ceux de l'aïkido enseigné par les grands maitres.
- Équilibrer quantité et qualité
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- Répétition consciente : Répéter, oui, mais en restant attentif à chaque geste, chaque ressenti, à chaque respiration, à chaque interaction avec le partenaire.
- Moins mais mieux : Mieux vaut une séance courte et intense qu’une longue séance sans réelle pratique des enseignements fondamentaux.
- Se méfier des pièges occidentaux
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- Éviter la course aux grades : Les ceintures ne mesurent pas la qualité de la pratique.
- Ne pas chercher à tout expliquer : Certaines choses en aïkido (comme le ki) se vivent plus qu’elles ne s’analysent.
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- Approche orientale : C'est appliquer les mêmes principes mais de l'autre côté en recevant la technique non pas en l'exécutant afin tu ne pas avoir une pratique incohérente qui empêche tout progrès et tout changement d'habitude. C'est l'étude du "ki no nagare".
- Approche occidentale sportive: C'est l'exact opposé. On peut être tenté de mesurer la « performance » (nombre de chutes, vitesse, résistance), mais on perd alors la dimension de confiance, de lâcher prise et de fluidité.
- 5. Conclusion : l’aïkido comme pont entre deux mondes
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- L’aïkido est un miroir de cette tension entre quantité et qualité. En Occident, il est facile de tomber dans le piège de la quantification, mais c’est justement dans la recherche de la qualité, du ressenti, de l’harmonie, que réside la richesse de cet art.
- Ne jamais oublier le principe du yin Yang, ce que nous enseigne t’aïki et Hotou : ce que l'on gagne d'un côté on le perd la vitesse égale de l'autre. Ce que l'on gagne en quantité on le perd en qualité à vitesse égale