Alain Peyrache sensei un élèves des uchis de Morihei Ueshiba fondateur de l'aïkido
Aïkido traditionnel en France
Dédicace Tamura sensei du Traité didactique d'aïkido traditionnel
Alain Peyrache livres
le premier livre d'Alain Peyrache sensei
Pourquoi ce chapitre ?
- L’aïkido est un art martial japonais créé par Morihei Ueshiba au XXe siècle. En France, il s’est développé à partir des années 1950, principalement grâce à des maîtres japonais envoyés par le fondateur lui-même. Aujourd’hui, la pratique de l’aïkido en France est marquée par une grande diversité d’écoles et de fédérations, ce qui peut surprendre les débutants.
- Pourquoi tant de différences ? Filiations variées : Les enseignants français ont souvent été formés par différents maîtres japonais, chacun ayant ses limtes et sa propre interprétation de l’aïkido .
- Organisations multiples : sportives ou traditionnelles
- Comment s’y retrouver lorsqu'on débute ? On traite ici des grands acteurs de l'aïkido traditionnel fidèle à l'enseignement du fondateur on ignorera ceux qui font autre chose...
1. Tadashi Abe (1926–1984) : Le pionnier de l’aïkido en France
- Tadashi Abe, sensei d’aïkido traditionnel, élève direct de Morihei Ueshiba et pionnier de l’aïkido en France :
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- Jeunesse et formation au Japon Tadashi Abe naît le 5 novembre 1926 à Tokyo, au Japon. Dès son plus jeune âge, il s’initie aux arts martiaux, pratiquant notamment le kendo et le judo. En 1942, à l’âge de 16 ans, il découvre l’aïkido et devient l’élève direct de Morihei Ueshiba, le fondateur de cette discipline. Abe s’entraîne intensément au dojo central de l’Aïkikaï à Tokyo, où il se distingue par son talent et sa détermination.
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Envoyé en France : l’ambassadeur de l’aïkido
En 1952, Morihei Ueshiba confie à Tadashi Abe, alors 5e dan, une mission
historique : introduire
et développer l’aïkido en Europe. Abe arrive en France la même année, devenant
ainsi le premier expert japonais à enseigner officiellement l’aïkido en
Occident.
Il s’installe à Paris et commence à donner des cours, d’abord dans des dojos de judo, puis dans des lieux dédiés à l’aïkido. - Fondation de l’aïkido français Tadashi Abe joue un rôle clé dans la structuration de l’aïkido en France. Il forme les premiers instructeurs français, dont André Nocquet. Abe enseigne avec rigueur, insistant sur la précision technique, la fluidité des mouvements et l’esprit martial de l’aïkido traditionnel.
- Style et héritage Abe est réputé pour son aïkido puissant, dynamique et fidèle à l’enseignement de Ueshiba. Il met l’accent sur l’efficacité martiale, tout en transmettant les valeurs de paix et d’harmonie chères à l’aïkido. Son enseignement influence profondément la pratique française et européenne, posant les bases de ce qui deviendra l’aïkido traditionnel.
- Fin de vie et postérité
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- Tadashi Abe décède le 23 novembre 1984 à Tokyo, laissant derrière lui un héritage immense. Il est considéré comme le père de l’aïkido en France et en Europe, ayant formé des générations de pratiquants et contribué à la reconnaissance internationale de cette discipline.
- Tadashi Abe a également écrit des ouvrages et participé à des démonstrations qui ont marqué l’histoire de l’aïkido. Son nom reste associé à la pureté de l’enseignement de Morihei Ueshiba et à l’esprit pionnier de l’aïkido en Occident.
- Tadashi Abe était réputé pour son tempérament de bagarreur
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- Tadashi Abe était réputé pour son tempérament de bagarreur et son goût pour les défis martiaux . Voici quelques anecdotes marquantes qui illustrent cette facette de sa personnalité :
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Abe enseignait un aïkido résolument martial,
intégrant sans hésitation les atemi (coups portés) et mettant à l’épreuve
l’efficacité de ses
techniques dans des situations concrètes.
Son approche se distinguait par une grande rigueur et une efficacité reconnue, bien loin de l’image parfois « adoucie » que l’on associe à l’aïkido moderne. - Un homme au caractère bien trempé, fidèle à l’esprit samouraï et à la tradition martiale japonaise, tout en restant profondément attaché à l’aïkido et à son fondateur.
2. Mutsuro Nakazono Sensei dans l'histoire de l'Aïkido en France.
- Masahilo (Mutsuro) Nakazono Sensei (1918-1994) : Pionnier de l'Aïkido et Maître du Kototama
- Masahilo Nakazono, également connu sous le nom de Mutsuro Nakazono, est une figure majeure et atypique de la diffusion de l'Aïkido traditionnel et de la philosophie orientale en Occident.
- Jeunesse et Formation Polyvalente
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- Naissance : Né le 20 décembre 1918 dans la préfecture de Kagoshima, au Japon.
- Héritage Familial : Il est issu d'une famille d'adeptes de la médecine traditionnelle orientale depuis sept générations, ce qui a marqué profondément son parcours.
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Arts Martiaux :
Nakazono Sensei possédait un solide bagage
martial avant l'Aïkido.
Il débuta le Kendo à six ans et le Judo à douze ans, atteignant le grade de 4e Dan de Judo et le 3e Dan de Kendo (Butoku kai) avant de découvrir l'Aïkido.
Il a finalement été gradé 7e Dan Aïkikaï en Aïkido. - Médecine Orientale : Parallèlement, il a suivi un cursus intensif en médecine orientale, étudiant l'acupuncture, la médecine chinoise et recevant un diplôme de spécialiste en ostéopathie (remetteur/replaceur d'os) à 20 ans. Il étudiera également auprès de Georges Ohsawa, fondateur de la macrobiotique.
- Disciple de Morihei Ueshiba et le Kototama
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- Découverte de l'Aïkido : Il débute l'Aïkido durant la Seconde Guerre mondiale, puis pratiquera directement sous la direction du Fondateur, Morihei Ueshiba Ōsensei, à son retour au Japon.
- Le Kototama : Nakazono Sensei fut l'un des rares disciples à s'intéresser et à étudier les aspects plus ésotériques et spirituels de l'Aïkido, notamment le Kototama (la science des sons ou "mots de l'âme"), dont il poursuivra l'étude après la mort du Fondateur auprès de Maître Koji Ogasawara. Il intègrera cette discipline dans sa pratique de l'Aïkido et dans ses méthodes de soins.
- Pionnier en France et en Europe
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- Arrivée en France : En 1961, Nakazono Sensei est désigné par l'Aïkikaï Hombu Dojo pour succéder à Maître Tadashi Abe et devient le Délégué Officiel de l'Aïkikaï pour l'Europe et l'Afrique du Nord. Il s'installe d'abord à Marseille.
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Développement :
Il déménage ensuite à Paris, laissant ses
élèves de Marseille (dojo J Zin) à Nobuyoshi Tamura Sensei à l'arrivée de ce
dernier.
À Paris, Nakazono fonde l'Institut Kan Nagara où il enseigne l'Aïkido ainsi que le Kototama et ses techniques de thérapie. -
Influence :
Durant la décennie où il résida en France
(jusqu'au début des années 1970), il a joué un rôle déterminant dans la
structuration et le développement de l'Aïkido en formant plusieurs élèves
occidentaux qui sont devenus des figures importantes.
Il était connu pour son caractère exigeant et sa volonté de préserver les valeurs traditionnelles de l'Aïkido, critiquant les tentatives d'entraînement de la discipline dans le monde du sport.
- Dernières Années et Héritage
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- Départ : Fatigué par les dissensions dans le paysage de l'Aïkido français, il quitte la France au début des années 1970 pour s'installer aux États-Unis, notamment à Santa Fe et San Diego.
- Inochi Thérapie : Il y dirigea une clinique de soins naturels et continua à développer sa médecine de vie (Inochi thérapie), intégrant l'Aïkido, le Kototama, et la médecine orientale.
- Décès : Masahilo Nakazono Sensei s'est éteint le 8 octobre 1994, laissant derrière lui un héritage de la pratique de l'Aïkido intimement liée à ses dimensions philosophiques et thérapeutiques.
3. Nobuyoshi Tamura (1933–2010) : L’héritier fidèle de l’aïkido de
Ueshiba
- Nobuyoshi Tamura, l’un des plus grands maîtres d’aïkido traditionnel, élève direct de Morihei Ueshiba et surnommé la « copie conforme du fondateur » par ses pairs :
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- Jeunesse et rencontre avec l’aïkido
Nobuyoshi Tamura naît le
2 mars 1933 à Osaka, au Japon.
Dès son adolescence, il s’intéresse aux arts martiaux, pratiquant d’abord le kendo.
En 1953, à l’âge de 20 ans, il découvre l’aïkido et devient l’élève (uchideshi) de Morihei Ueshiba, le fondateur, au dojo central de l’Aïkikaï à Tokyo.
Tamura s’entraîne alors dans un contexte exigeant, marqué par la présence des plus grands disciples de Ueshiba.
- Jeunesse et rencontre avec l’aïkido
Nobuyoshi Tamura naît le
2 mars 1933 à Osaka, au Japon.
- Élève modèle et « copie conforme » du fondateur
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- Tamura se distingue rapidement par sa capacité à reproduire
avec une précision exceptionnelle les techniques et l’esprit de Morihei Ueshiba.
Les élèves du fondateur le surnomment « la copie conforme », tant sa pratique reflète la fluidité, la puissance et la spiritualité de l’aïkido de Ueshiba.
Il reste uchideshi pendant sept ans, une période déterminante pour son développement martial et spirituel. -
Mission en Europe et développement de l’aïkido
En 1964, Tamura est envoyé en France par l’Aïkikaï pour y développer l’aïkido,
succédant ainsi à Tadashi Abe et Minoru Mochizuki.
Il s’installe à Paris et devient le représentant officiel de l’Aïkikaï pour l’Europe.
Sous sa direction, l’aïkido français et européen connaît un essor considérable, tant en nombre de pratiquants qu’en qualité technique.
- Tamura se distingue rapidement par sa capacité à reproduire
avec une précision exceptionnelle les techniques et l’esprit de Morihei Ueshiba.
- Style et enseignement
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Tamura enseigne un aïkido traditionnel, fidèle à l’esprit de Ueshiba, alliant
rigueur martiale, fluidité et recherche d’harmonie.
Il insiste sur l’importance du ki, de la respiration et de la précision technique.
Son enseignement est marqué par une grande exigence, mais aussi par une profonde bienveillance envers ses élèves.
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Tamura enseigne un aïkido traditionnel, fidèle à l’esprit de Ueshiba, alliant
rigueur martiale, fluidité et recherche d’harmonie.
- Héritage et reconnaissance
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Nobuyoshi Tamura forme des générations de pratiquants et d’enseignants en
Europe, notamment en France, où il fonde la Fédération Française d’Aïkido et de
Budo (FFLAB puis FFAB le L de libre disparaitra...).
Il reçoit le 8e dan en 1999, l’un des plus hauts grades jamais attribués en aïkido.
Il décède le 9 juillet 2010, laissant derrière lui un héritage immense et une pratique toujours considérée comme une référence mondiale de l’aïkido traditionnel. -
Tamura sensei a également écrit plusieurs ouvrages et réalisé des démonstrations
qui
ont marqué l’histoire de l’aïkido.
Son nom reste associé à la pureté de l’enseignement de Ueshiba et à la transmission fidèle de son art.
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Nobuyoshi Tamura forme des générations de pratiquants et d’enseignants en
Europe, notamment en France, où il fonde la Fédération Française d’Aïkido et de
Budo (FFLAB puis FFAB le L de libre disparaitra...).
4. Chiba Katsuo sensei a aussi dirrigé des stages en France
- Chiba Katsuo sensei d’aïkido traditionnel, élève direct de Morihei Ueshiba, et figure majeure de la diffusion de l’aïkido en Europe et aux États-Unis :
- Kazuo Chiba (1940–2015)
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- est né le 5 février 1940 près de Tokyo, au Japon. Il commence le judo à 14 ans et le karate Shotokan à 16 ans. En 1958, après avoir découvert une photo de Morihei Ueshiba, il décide de se consacrer entièrement à l’aïkido et intègre le Hombu Dojo comme uchideshi (élève interne). Pendant sept ans, il s’entraîne intensément sous la direction de Kisshomaru Ueshiba et accompagne souvent Morihei Ueshiba lors de ses déplacements, servant de temps en temps comme assistant personnel du fondateur.
- Chiba sensei devient l’un des élèves les plus dynamiques et techniques de l’Aïkikaï, se distinguant par son aïkido puissant et son expertise dans le travail des armes (bokken et jo). Il obtient rapidement des grades élevés, atteignant le 8e dan d’aïkido, ainsi que des grades élevés en iaïdo, karate, judo et kendo.
- Mission en Europe et en France
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- Dans les années 1960, Chiba sensei est envoyé en Angleterre comme délégué officiel de l’Aïkikaï pour développer l’aïkido au Royaume-Uni, à la demande du maître Kenshiro Abbe. Il s’installe à Londres et joue un rôle clé dans la structuration de l’aïkido britannique. Il collabore étroitement avec Nobuyoshi Tamura, notamment lors de nombreux stages en France, où il est régulièrement invité pour enseigner un aïkido exigeant et technique, très lié au travail des armes. Ces stages, souvent organisés en collaboration avec Tamura sensei, contribuent à forger la réputation de l’aïkido traditionnel en Europe.
- Engagement en Europe et départ pour les États-Unis
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- Dans les années 1970, Chiba sensei s’investit dans le développement de l’aïkido en Europe via l’European Aikido Cultural Association (ACEA). Il voyage presque chaque week-end à travers le continent, enseignant au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse et à Monaco. Son engagement est tel qu’il participe activement à l’organisation de grands stages internationaux, aux côtés de Tamura sensei et d’autres maîtres japonais.
- En 1975, il accompagne Kisshomaru Ueshiba lors d’une tournée européenne majeure. Cependant, en 1981, il quitte l’Europe pour s’installer aux États-Unis, où il fonde le dojo de San Diego (Californie). Il y développe une communauté d’aïkido très active, formant de nombreux instructeurs et laissant une empreinte durable sur la pratique américaine.
- Héritage
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- Chiba sensei est reconnu pour son aïkido rigoureux, son charisme et sa capacité à transmettre l’esprit martial du fondateur. Il a formé des générations de pratiquants en Europe et en Amérique, et son influence persiste à travers ses élèves et les dojos qu’il a fondés ou inspirés.
- Il décède le 5 juin 2015, laissant derrière lui un héritage technique et spirituel majeur dans le monde de l’aïkido traditionnelen.wikipedia.org+1.
- 1. Formation et relation avec Morihei Ueshiba
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- Uchideshi au Hombu Dojo : Chiba sensei a vécu comme élève interne (uchideshi) au Hombu Dojo de Tokyo de 1958 à 1966. Cette période est cruciale : il s’entraîne quotidiennement sous la direction de Kisshomaru Ueshiba (fils du fondateur) et a la chance d’accompagner Morihei Ueshiba lors de ses déplacements. Il décrit souvent O-Sensei comme un être d’une présence et d’une énergie exceptionnelles, capable de projections et de contrôles d’une efficacité et d’une fluidité uniques, même à un âge avancé.
- personnalité et expertise : Chiba sensei était réputé pour un aïkido dynamique, précis, et très technique, avec une emphase particulière sur le travail des armes (bokken et jo), qu’il considérait comme indissociable de la pratique à mains nues. Il était aussi connu pour son karaté et son judo.
- 2. Engagement en Europe et création de l’ACEA
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- European Aikido Cultural Association (ACEA) siège à Grasse en France: Dans les années 1970, Chiba sensei s’investit dans la création et l’animation de l’ACEA, une organisation reconnue par l’Aïkikaï pour promouvoir l’aïkido en Europe. Il organise et participe à de nombreux stages internationaux, notamment en Italie (Lac de Garde), en France, et dans d’autres pays européens.
- 3. Anecdotes et traits de caractère
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- Rigueur et exigence : Chiba sensei était connu pour sa rigueur et son exigence envers ses élèves. Il n’hésitait pas à corriger avec fermeté, mais toujours avec bienveillance, insistant sur la nécessité de comprendre la mécanique et l’intention derrière chaque technique.
- Ouverture d’esprit : Malgré sa réputation de maître strict, il était aussi ouvert aux échanges culturels et philosophiques, encourageant ses élèves à réfléchir sur la dimension spirituelle et éthique de l’aïkido.
5. Seichi Sugano sensei (1939–2010) Australie, Belgique, France, USA
- Seichi Sugano sensei,
- figure majeure de l’aïkido traditionnel, qui a marqué l’Australie, l’Europe (notamment la France et la Belgique) et les États-Unis, souvent aux côtés de Nobuyoshi Tamura :
- Seichi Sugano (1939–2010) :
- Naissance et formation au Hombu Dojo
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- Seichi Sugano naît le 17 décembre 1939 au Japon. Il commence l’aïkido en 1957 et intègre le Hombu Dojo en 1959, devenant un élève direct (uchideshi) de Morihei Ueshiba, le fondateur de l’aïkido. Il s’entraîne cinq fois par jour aux côtés de ses sempais (aînés) Nobuyoshi Tamura, Yasuo Kobayashi et Yoshimitsu Yamada, formant un groupe d’amis très soudé. Il étudie aussi sous la direction des grands instructeurs de l’époque, comme Koichi Tohei, Kisshomaru Ueshiba,Arikawa, Hiroshi Tada, Seigo Yamaguchi
- Mission en Australie et développement de l’aïkido dans le Pacifique
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- En 1965, Morihei Ueshiba confie à Sugano sensei la mission d’introduire et de développer l’aïkido en Australie. Il y séjourne pendant quatorze ans, fonde l’Aïkikaï d’Australie et en assume les fonctions de Président et de Directeur Technique. Grâce à son excellente intégration et au soutien de sa famille, il parvient à attirer de nombreux adeptes issus du yoga et du karaté, contribuant ainsi à l’essor de l’aïkido dans toute la région du Pacifique Sud, notamment en Australie, Nouvelle-Zélande et Malaisie.
- Installation en Europe et collaboration avec Tamura
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- Sugano sensei s’établit à Bruxelles en 1979. Il enseigne alors en Belgique, mais aussi en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg et dans d’autres pays européens. Il anime de nombreux stages, souvent aux côtés de Tamura sensei, participant activement à la diffusion de l’aïkido traditionnel Aïkikaï en Europe. Son enseignement se distingue par sa rigueur, la précision technique et l’approche martiale, tout en mettant l’accent sur l’énergie (ki) et la fluidité du mouvement.
- Les pratiquants belge ne pouvant assumer son train de vie (son surnom était tiroir-caisse) Tamura sensei fera en sorte qu'il anime un stage mensuel à Paris.
- Période USA
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- Merci Yamada sensei Par la suite, Sugano sensei s’installe aux États-Unis, où il poursuit l’enseignement et la diffusion de l’aïkido, notamment à New York. Il met l’accent sur le travail à mains nues (taijutsu) et l’utilisation du tanto, tout en valorisant l’aspect martial et l’efficacité des techniques. Malgré l’amputation de sa jambe gauche en 2003 (diabète), il continue d’enseigner avec la même énergie et passion, incarnant la résilience et le dévouement à son art.
- Dernières années et postérité
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- Seichi Sugano décède le 30 août 2010 à New York, peu après la disparition de son ami Nobuyoshi Tamura.
- Très peu de professeurs belges d’aïkido, et à notre connaissance aucun professeur français, ne revendiquent l’enseignement de Sugano sensei.
- Il convient d’être vigilant face aux biographies officielles, qui ont parfois tendance à embellir la réalité et peuvent s’éloigner des faits.
6. Contexte après 2010 : la fin d’une ère
- La mort de Nobuyoshi Tamura en juillet 2010 marque la fin d’une époque pour l’aïkido européen. Tamura sensei était le référent technique majeur en France et en Europe, et sa disparition laisse un vide important. Cependant, plusieurs dynamiques se mettent en place pour assurer la continuité de l’enseignement traditionnel.
- Yoshimitsu Yamada essaiera de combler le vide. Sans grand succès, ce n''est pas le même niveau.
- 1. Yoshimitsu Yamada et les autres instructeurs japonais
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- Yoshimitsu Yamada (8e dan), proche de Tamura et Sugano, continue à jouer un rôle clé, notamment aux États-Unis et en Europe. Il anime régulièrement des stages en France, en Belgique et dans d’autres pays, perpétuant l’enseignement Aïkikaï. Son style, dynamique, influence de nombreux pratiquants, mais sa présence en Europe devient moins régulière qu’à l’époque de Tamura et Sugano.
- D’autres shihan japonais, tels que Hayato Osawa, Seishiro Endo ou Masatake Fujita, interviennent occasionnellement lors de grands stages internationaux. Leur influence directe en Europe est aujourd’hui moins pertinente et charismatique : leurs visites sont généralement organisées par les fédérations ou les grands dojos, et ils apportent surtout des compléments techniques souvent incohérents.
- 2. bilan
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- La France reste le cœur de l’aïkido européen, avec un tissu dense de clubs et une forte culture du stage.
- Les fédérations (FFAAA, FFAB) maintiennent des liens étroits avec l’Aïkikaï de Tokyo, leur seul caution de crédibilité tellement
- L’aïkido traditionnel après Tamura sensei : entre héritage et dérives
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La transmission fidèle de l’aïkido traditionnel tel que pratiqué par Tamura sensei et
ses héritiers directs, notamment Alain Peyrache sôke de l’EPA ISTA :
- Alain Peyrache, aujourd’hui sôke de l’EPA ISTA, est reconnu pour perpétuer cet héritage avec compétence et intégrité, en maintenant une pratique fidèle à son sensei celle de Tamura sensei et, par extension, de Morihei Ueshiba.
- 2. La dérive des fédérations et de l’Aïkikaï de Tokyo
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Depuis la disparition des grands maîtres japonais (Tamura, Chiba etc.), les
fédérations françaises (FFAAA, FFAB) et l’Aïkikaï de Tokyo ont progressivement
transformé l’aïkido en une activité institutionnalisée, voire commercialisée.
Plusieurs points sont souvent critiqués :
- La marchandisation des grades et diplômes : L’Aïkikaï de Tokyo, via ses fédérations affiliées, délivre des grades dan et des brevets d’enseignement contre des frais parfois élevés, sans toujours garantir le niveau technique et martial des récipiendaires. Certains pratiquants, peu compétents, accèdent à des grades supérieurs à ceux de maîtres historiques élève du fondateur comme Tamura, ce qui discrédite la valeur des ceintures noires et des diplômes au point d'ne être ridicule. Juste du Business.
- Quand la pratique n'a plus d'intérêt il faut bien retenir les clients qui de mieux que de flatter leur ego
- L’éloignement de l’esprit du fondateur : L’aïkido enseigné dans les grandes fédérations sportives s’est souvent éloigné de la vision martiale et spirituelle de Morihei Ueshiba, pour devenir une activité sportive, parfois même compétitive (malgré l’opposition historique du fondateur à toute forme de compétition). Participation de l'aïkido aux jeux de Pékin et de Moscou...
- L’opportunisme de certains enseignants : que l'on nommera pas, tout le monde les connait sont accusées d’exploiter commercialement l’aïkido, en tenant un double discours (tradition vs. compétition), et en servant de « VRP » pour l’Aïkikaï de Tokyo. Leur légitimité est parfois remise en question par ceux qui estiment qu’ils n’ont pas vécu suffisamment l’aïkido martial et traditionnel des premiers élèves du fondateur
7. Hiroshi Tada (1929–) : Biographie et héritage en Italie
- 1. Origines et formation
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- Hiroshi Tada naît le 13 décembre 1929 à Tokyo, dans une famille d’ancienne lignée samouraï.
- Initié très jeune au kyudo (tir à l’arc) par son père, il pratique ensuite le kendo et le karaté à l’université Waseda.
- En 1950, il découvre l’aïkido au Hombu Dojo de Tokyo sous la direction directe de Morihei Ueshiba, dont il devient l’un des élèves les plus proches, servant souvent d’uké (partenaire) lors des démonstrations du fondateur.
- Il est promu 6e dan en 1957 et devient instructeur au Hombu Dojo, ainsi que dans des universités et institutions japonaises.
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- Tada sensei développe également un système de respiration et de méditation appelé Ki no Renma (錬磨気, "cultivation du ki"), inspiré des enseignements de Nakamura Tempu et de l’Ichikukai Dojo, pour compléter la pratique de l’aïkido
- 2. Mission en Italie : implantation et stratégie
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En 1964, Tada sensei est envoyé en Italie
par l’Aïkikaï pour
y développer l’aïkido, sur recommandation de Tadashi Abe (qui avait introduit
l’aïkido en Italie en 1959).
Il arrive à Rome le 26 octobre 1964 et est accueilli par des pratiquants locaux, dont Motokage Kawamukai et Haru Onoda, anciens élèves du Hombu Dojo
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En 1964, Tada sensei est envoyé en Italie
par l’Aïkikaï pour
y développer l’aïkido, sur recommandation de Tadashi Abe (qui avait introduit
l’aïkido en Italie en 1959).
- Tada sensei adopte une stratégie d’implantation méthodique :
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- Création d’un dojo central à Rome en 1966, qui devient le cœur de l’aïkido italien.
- Formation d’élèves locaux et envoi régulier de ses propres élèves japonais (comme Fujimoto Yoji) pour encadrer les dojos en Italie.
- Organisation de stages intensifs dans les grandes villes italiennes, permettant de former des instructeurs locaux et d’assurer une diffusion homogène de l’aïkido.
- Collaboration avec les institutions : Il est même sollicité par le ministre de l’Intérieur italien pour enseigner à l’école publique de sûreté de Nettuno, ce qui renforce la légitimité de l’aïkido en Italie
- Cette approche permet à l’aïkido de s’implanter durablement en Italie, avec une structure hiérarchisée et cohérente, où chaque grande ville dispose d’un instructeur formé directement ou indirectement par Tada sensei.
- 3. Un système de grades original : demi-kyu et demi-dan
-
Tada sensei introduit en Italie un système de grades progressif et original, incluant
des demi-kyu et des demi-dan (par exemple, 5e kyu, 4e kyu et demi, 3e kyu et demi,
etc.). Ce système vise à :
- Encourager la progression régulière des élèves, en évitant les sauts trop brutaux entre les niveaux.
- Affiner l’évaluation technique, en permettant aux instructeurs de mieux suivre l’évolution de chaque pratiquant.
- Maintien de la motivation : Les élèves voient leur progression reconnue plus fréquemment, ce qui favorise la persévéranceaikidoweb.it.
- Ce système, bien que moins répandu ailleurs, est toujours utilisé dans certains dojos italiens et par les élèves de Tada sensei.
- 4. Héritage et influence
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- Son approche, à la fois rigoureuse et pédagogique, a permis à l’aïkido italien de conserver une forte identité technique, tout en s’adaptant aux spécificités locales.
- Hiroshi Tada sensei est un pionnier de l’aïkido en Italie, ayant mis en place une stratégie d’implantation méthodique (dojos centraux, élèves relais, stages intensifs) et un système de grades original (demi-kyu, demi-dan) pour favoriser une progression régulière et motivante. Son héritage technique et son insistance sur le ki et la tradition martiale** en font une référence incontournable.
8. L’EPA ISTA et Alain Peyrache : la perpétuation de l’aïkido
traditionnel
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Face à cette dérive, l’EPA ISTA, dirigée par Alain Peyrache, se présente comme un
bastion de l’aïkido traditionnel, fidèle à l’enseignement de Tamura sensei et, par là, à
celui de Morihei Ueshiba. Plusieurs éléments caractérisent cette approche :
- Une pratique martiale et exigeante : L’EPA ISTA insiste sur la rigueur technique, le travail des armes (bokken, jo, tanto), et la compréhension profonde des principes martiaux sous-jacents à chaque mouvement.
- Une transmission directe et non institutionnelle : Alain Peyrache, en tant que sôke, perpétue un enseignement hors des logiques fédérales et commerciales, privilégiant la qualité à la quantité, et la fidélité à l’esprit du fondateur.
- Un refus de la compétition et de la marchandisation : L’EPA ISTA rejette toute forme de compétition et de commercialisation des grades, restant fidèle à l’idée que l’aïkido est un chemin (do) et non un sport ou un business.
- 3. Conclusion : où trouver l’aïkido traditionnel aujourd’hui ?
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- Aujourd’hui, l’aïkido traditionnel tel que conçu par Morihei Ueshiba et transmis par ses élèves directs (Tamura, Chiba, Asaï, Tada) ne se trouve plus majoritairement dans les grandes fédérations, mais dans des structures comme l’EPA ISTA, où des enseignants comme Alain Peyrache perpétuent un aïkido martial, technique et spirituel, loin des dérives institutionnelles et commerciales.
- Pour les pratiquants en quête d’authenticité,
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il est essentiel de rechercher des dojos et des enseignants qui :
- Privilégient la qualité technique et martiale.
- Refusent la logique des compétitions et des grades « achetés ».
- Maintiennent un lien direct avec l’enseignement des grands maîtres disparus, sans passer par les circuits fédéraux et commerciaux.
- L’aïkido d’Alain Peyrache : pureté, ki et tradition orientale
- 1. Un enseignement strictement fidèle à l’aïkido du fondateur
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- Alain Peyrache est l’un des rares enseignants en Europe à insister sur la pureté absolue de l’aïkido C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a quitté la FFLAB, devenue ensuite la FFAB, qui a perdu son « L » de « libre » sous la pression du ministère des Sports (signifiant que la fédération n’était plus indépendante, mais soumise aux directives officielles).
- Il refuse un aïkido local, non authentique, qui ne correspond pas à la transmission de Morihei Ueshiba et Nobuyoshi Tamura.
- Contrairement à d’autres approches qui intègrent des éléments de iaïdo, jodo ou kenjutsu, Peyrache sensei rejette toute « pollution » de l’aïkido par d’autres arts martiaux.
- Pour lui, l’aïkido constitue un système complet en soi, qui n’a pas besoin d’emprunts extérieurs pour être compris ou efficace.
- Respect scrupuleux des formes : Les techniques (waza) sont pratiquées dans leur forme originale, avec une attention particulière à la précision, à l’intention (kokoro) et à l’énergie (ki), sans adaptation ou simplification pour les rendre plus accessibles ou spectaculaires.
- 2. Le ki : cœur de la pratique
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Ce qui distingue particulièrement l’enseignement d’Alain Peyrache, c’est sa maîtrise et
sa transmission du ki, cette énergie vitale qui est au centre de l’aïkido de Morihei
Ueshiba.
- Le ki comme principe unificateur : Peyrache sensei explique et démontre comment le ki circule dans le corps, comment il permet de connecter le pratiquant à son partenaire, et comment il rend les techniques efficaces sans recourir à la force physique. Cette approche est rare en Europe, où beaucoup d’enseignants se concentrent sur la forme extérieure sans toujours en comprendre la dimension énergétique.
- Exercices spécifiques de développement du ki : Dans ses cours, Peyrache sensei inclut des exercices de respiration (kokyu), de concentration (zanshin) et de sensibilisation au ki, qui permettent aux élèves de ressentir et d’utiliser cette énergie de manière concrète. Ces pratiques sont directement issues de l’enseignement de Tamura sensei, lui-même formé par le fondateur.
- Une cohérence entre théorie et pratique : Le ki n’est pas abordé de manière abstraite ou mystique, mais comme une réalité tangible, indispensable concrète à la compréhension et à l’efficacité de l’aïkido. Les élèves apprennent à utiliser le ki pour guider leurs mouvements, absorber les attaques, et projeter ou contrôler leur partenaire avec un minimum d’effort physique.
- 3. La tradition orientale : bien plus qu’une technique
-
Alain Peyrache est également l’un des seuls enseignants en Europe à replacer l’aïkido
dans son contexte culturel et spirituel oriental, en insistant sur :
- La philosophie du non-conflit : L’aïkido n’est pas une méthode de combat, mais un chemin (do) de développement personnel et de paix. Peyrache sensei transmet cette dimension en lien avec les principes du shintoïsme et du zen, qui ont profondément influencé Morihei Ueshiba.
- L’harmonie avec la nature : l'homme dans son milieu entre ciel et terre Les mouvements de l’aïkido sont enseignés en relation avec les cycles naturels (comme le flux et le reflux, l’enracinement, la fluidité), ce qui donne une profondeur unique à la pratique.
- La dimension spirituelle : L’aïkido n’est pas séparé de la vie quotidienne. Peyrache sensei encourage ses élèves à appliquer les principes de l’aïkido (comme la non-résistance, l’adaptation, la bienveillance) dans leur vie de tous les jours, ce qui en fait une voie (do) et non simplement un art martial.
- 4. Une différence majeure avec les autres enseignants en Europe
-
La plupart des enseignants européens, même ceux formés au Japon, se concentrent sur la
technique pure ou sur des aspects physiques.
Peyrache sensei, lui, intègre pleinement le ki et la tradition orientale dans sa pratique, ce qui donne à son aïkido une dimension unique :- Pas de séparation entre corps et esprit : L’aïkido de Peyrache sensei est une pratique globale, où le travail physique est indissociable du développement du ki et de la conscience.
- Un enseignement accessible mais exigeant : Bien que profond, son aïkido reste accessible à tous, à condition d’accepter de s’engager dans une voie qui demande humilité, patience et persévérance.
- Un lien direct avec l’enseignement de Tamura sensei : Peyrache sensei est l’un des derniers à transmettre cet aïkido « complet », tel qu’il a été conçu par le fondateur et enseigné par ses élèves directs.
- 5. Pourquoi cet aspect est-il si rare en Europe ?
-
- Manque de transmission : Peu d’enseignants européens ont reçu une formation approfondie sur le ki et la tradition orientale auprès des maîtres japonais. Coté caché yin de la tradition martiale.
- Occidentalisation de l’aïkido : Beaucoup de dojos se concentrent sur la technique, négligeant les aspects énergétiques et spirituels.
- Conclusion : un aïkido unique en Europe
-
- L’enseignement d’Alain Peyrache se distingue par sa fidélité absolue à l’aïkido du fondateur, son accent sur le ki et la tradition orientale, et son refus de toute dilution ou mélange avec d’autres disciplines. Pour les pratiquants en quête d’authenticité, son dojo (EPA ISTA) représente l’un des derniers lieux en Europe où l’on peut étudier un aïkido à la fois martial, énergétique et spirituel, tel que Morihei Ueshiba l’a conçu.
- C’est cette cohérence entre technique, énergie et tradition qui fait la force et l’originalité de son enseignement.
- Un paradoxe pas facile à comprendre
-
- Le seul uchi deshi qui a véritablement poursuivi l’œuvre de Tamura sensei est Alain Peyrache.
- Les autres élèves de Tamura sensei ont pris une direction opposée, en développant un aïkido local et fédéral, typiquement franco-français, qui s’éloigne de l’enseignement transmis par Tamura sensei.
- Ce paradoxe s’explique par le choix de certains de privilégier l’intégration institutionnelle et la reconnaissance officielle, au détriment de la fidélité à la tradition originelle de l’aïkido.
- a. La structuration fédérale et ses exigences
- L’évolution de l’aïkido en France, sous l’influence des fédérations comme la FFAB et la
FFAAA, a eu plusieurs conséquences majeures :
- 1. Appauvrissement de la profondeur martiale et spirituelle La standardisation des programmes techniques a facilité l’accès aux grades et diplômes d’État, mais souvent au détriment de la richesse martiale et de la dimension spirituelle de l’aïkido. Les pratiquants se sont parfois concentrés sur la réussite aux examens plutôt que sur la compréhension profonde de l’art.
-
2. Uniformisation et perte de diversité (la mort programmée selon la
tradition orientale)
En imposant des critères administratifs pour la formation des enseignants, les
fédérations ont favorisé l’émergence d’un aïkido « franco-français », adapté aux
attentes institutionnelles.
Cela a entraîné une uniformisation des pratiques, au détriment de la diversité des approches et de la transmission fidèle des enseignements traditionnels. - 3. Dépendance financière et logique commerciale La vente de grades, de licences et de stages a créé une dépendance financière envers l’Aïkikaï de Tokyo et les fédérations. Cette logique commerciale a poussé certains enseignants à privilégier la rentabilité et la reconnaissance officielle, parfois au détriment de la qualité et de l’authenticité de l’enseignement.
- 4. Éloignement de la tradition originelle L’aïkido enseigné dans ce cadre institutionnel s’est progressivement éloigné de la rigueur et de la philosophie martiale transmises par le fondateur Morihei Ueshiba et ses disciples directs. Les valeurs fondamentales de l’aïkido traditionnel ont été parfois reléguées au second plan au profit d’une approche plus sportive et administrative.
- 5. Difficulté à préserver l’authenticité Pour les enseignants et pratiquants attachés à la tradition, il est devenu plus difficile de préserver et transmettre un aïkido fidèle à ses origines. Certains ont choisi de s’affranchir des fédérations pour maintenir une pratique authentique, mais cela reste minoritaire.
- b. L’attrait du « système » fédéral
-
Pour beaucoup d’uchi deshi de Tamura, s’intégrer dans le système fédéral offrait des
avantages concrets :
- Accès aux subventions et aux infrastructures (dojos municipaux, stages subventionnés).
- Reconnaissance officielle (diplômes d’État, grades fédéraux), facilitant l’enseignement et l’ouverture de dojos.
- Visibilité et influence dans le milieu de l’aïkido français, souvent conditionnée par l’appartenance à une fédération.
- Cependant, cette intégration a eu un coût : l’abandon progressif de la rigueur martiale et spirituelle au profit d’un aïkido édulcoré, le dernier compromis fédéral, parfois réduit à une activité physique ou de développement personnel.
- Le paradoxe : pourquoi si peu d’uchi deshi ont suivi la voie tracé par Tamura sensei ?
-
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi la majorité des uchi deshi de Tamura n’ont pas
perpétué son héritage de manière fidèle :
- a. La pression économique et sociale
- Gagner sa vie avec l’aïkido : En France, enseigner l’aïkido en dehors des fédérations est difficilement viable économiquement. Beaucoup ont dû s’adapter pour survivre.
- L’attente des pratiquants : La majorité des élèves recherchent un aïkido « accessible », parfois édulcoré, plutôt qu’une pratique martiale et exigeante.
- a. La pression économique et sociale
- b. L’évolution personnelle et les compromis
-
- L’influence du milieu : Certains uchi deshi, après des années de pratique traditionnelle, ont progressivement adapté leur enseignement pour correspondre aux attentes des fédérations et des élèves.
- Le manque de soutien : Sans le soutien d’une structure comme l’EPA ISTA, il est difficile de résister à la pression institutionnelle.
- La dilution de la transmission
-
- L’absence de succession claire : Tamura sensei n’a pas officiellement désigné de successeur, laissant ses élèves libres de choisir leur voie. Certains ont interprété cette liberté comme une autorisation à s’éloigner de l’enseignement traditionnel.
- La disparition des repères : Avec la mort des grands maîtres japonais, beaucoup d’enseignants ont perdu le lien direct avec la source, ce qui a facilité les dérives.
- Conclusion : un choix entre fidélité et adaptation
-
Le paradoxe s’explique par :
- La pression institutionnelle des fédérations, qui a poussé la majorité des uchi deshi à adapter leur enseignement.
- Le choix courageux d’Alain Peyrache de rester fidèle àl’héritage de Tamura, même au prix de l’isolement.
- L’absence de structure alternative pour soutenir ceux qui voulaient perpétuer un aïkido traditionnel en dehors des circuits fédéraux.
- Aujourd’hui, l’EPA ISTA et Alain Peyrache représentent l’un des derniers bastions en Europe d’un aïkido fidèle à l’esprit de Morihei Ueshiba et de Nobuyoshi Tamura — un aïkido martial, énergétique et spirituel, préservé des dérives sportives et commerciales.
..
- Conclusion : où pratiquer un aïkido traditionnel aujourd’hui ?
-
Pour ceux qui cherchent un aïkido fidèle à l’esprit de Morihei Ueshiba et de ses élèves
directs, il est recommandé de :
- Se baser sur la filiation, la lignée d'enseignement Rechercher des dojos affiliés à des structures comme l’EPA ISTA, ou dirigés par des élèves directs de Tamura, Chiba, Asaï ou Tada.
- Éviter les fédérations sportives si l’on souhaite fuir la marchandisation des grades et la standardisation de l’enseignement.
- Privilégier les dojos où le travail des armes est central, où l’enseignant insiste sur la rigueur technique et martiale, et où l’ambiance est respectueuse et exigeante.
- L’aïkido traditionnel existe encore, mais il faut le chercher en dehors des circuits institutionnels, auprès d’enseignants qui ont reçu une transmission directe et qui refusent les compromis avec l’esprit du fondateur.
9. Pour comprendre : l’histoire de la dynastie Ueshiba et les
évolutions
- Ou l’histoire de la dynastie Ueshiba et les évolutions (voire dérives) de l’aïkido, depuis sa fondation jusqu’à ses transformations contemporaines :
- Morihei Ueshiba (1883–1969) : le fondateur et son aïkido originel
-
- Morihei Ueshiba, surnommé Ō-Sensei (« Grand Maître »), est le fondateur de l’aïkido.
- Né dans une famille de samouraïs, il développe son art après des années d’étude des écoles martiales japonaises (jujutsu, kenjutsu, etc.) et d’une quête spirituelle intense, influencée par le shintoïsme et l’omoto-kyo, un mouvement religieux syncrétique.
- Son aïkido, à l’origine, était un budo (art martial) exigeant, physique, et profondément ancré dans la culture guerrière japonaise.
- Les techniques étaient puissantes, parfois brutales, et visaient à neutraliser l’adversaire avec efficacité. Ueshiba insistait sur l’harmonie (aiki), mais aussi sur la rigueur et la discipline, loin de l’image pacifique et new age qui sera plus tard associée à son art.
- Kishomaru Ueshiba (1921–1999) : le premier Dōshu et la normalisation de l’aïkido
-
- À la mort de Morihei, son fils Kishomaru Ueshiba devient le deuxième Dōshu (gardien de la voie) et héritier officiel de l’aïkido.
- Sous son impulsion, l’aïkido connaît une internationalisation massive, notamment dans les années 1960–1980.
- Kishomaru modernise et standardise les techniques, les rendant plus accessibles et moins dangereuses, ce qui permet une diffusion mondiale. Cependant, cette période coïncide avec l’essor du mouvement peace and love et du new age en Occident.
- L’aïkido est alors souvent présenté comme un « art de paix », une discipline spirituelle plus que martiale, parfois au détriment de son efficacité combative.
- Les stages et démonstrations mettent en avant l’harmonie, la fluidité, et la philosophie non-violente, ce qui attire un large public, mais éloigne l’aïkido de sa rigueur originelle.
- Moriteru Ueshiba (né en 1951) : le troisième Dōshu et la dérive sportive
-
- Depuis 1999, Moriteru Ueshiba, petit-fils du fondateur, dirige l’Aïkikaï, l’organisation mondiale d’aïkido.
- Sous sonègide, l’aïkido continue de s’institutionnaliser, mais prend une tournure plus sportive et compétitive. Moriteru Ueshiba promeut des démonstrations spectaculaires, participe à des événements internationaux, et soutient l’inclusion de l’aïkido dans des manifestations comme les Jeux de Moscou et de Pékin.
- Cette orientation vers le spectacle et la performance, notamment lors des Jeux de Pékin et de Moscou, suscite des critiques :
- Pour beaucoup de puristes, l’aïkido perd son âme en devenant un « sport de démonstration », à l'opposé de l’esprit martial et spirituel du fondateur.
- Dérives et controverses : entre tradition et modernité
-
Aujourd’hui, l’aïkido est tiraillé entre plusieurs tendances :
- Les traditionalistes : Ils cherchent à préserver l’aïkido tel que Morihei l’enseignait, avec sa dimension martiale et spirituelle.
- Les modernistes : Ils privilégient l’aspect éducatif, sportif, ou même thérapeutique, parfois au détriment de l’efficacité technique.
- Les dérives commerciales : Certains clubs ou fédérations transforment l’aïkido en produit de consommation, avec grades faciles et stages « feel-good ».
-
La question centrale reste :
l’aïkido est-il encore un budo (une voie martiale)
ou une simple activité de bien-être ?
La réponse dépend souvent de l’école et de l’enseignant, mais la dynastie Ueshiba, en cherchant à populariser l’art, a aussi contribué à en diluer l’essence. - l’aïkido, au fil des décennies, s’est éloigné de sa nature originelle, souvent par opportunisme, au point d’en être dénaturé.
- L’aïkido dénaturé : quand l’opportunisme remplace l’esprit martial
-
- 1. La dilution de l’héritage martial À l’origine, l’aïkido de Morihei Ueshiba était un art de combat redoutable, forgé dans le creuset des koryū (écoles martiales traditionnelles) et de la philosophie guerrière japonaise.
- Les techniques (waza) étaient conçues pour neutraliser un adversaire armé ou non, avec une efficacité brutale.
- Ueshiba lui-même, malgré sa quête spirituelle, restait un budo-ka (praticien d’arts martiaux) exigeant, insistant sur la rigueur, la répétition et la réalité du combat.
- Ce qui a changé :
-
- Standardisation et édulcoration : Sous Kishomaru Ueshiba, les techniques ont été simplifiées, adoucies, pour les rendre accessibles au grand public et éviter les accidents.
- Résultat : beaucoup de pratiquants ignorent aujourd’hui que l’aïkido peut être mortel.
- L’illusion de la non-violence : L’aïkido est souvent vendu comme un « art de paix », alors que sa philosophie originelle était celle de la victoire sans combat (masakatsu agatsu), pas de la passivité.
- Aujourd’hui, l’aïkido est scindé en deux :
-
- Un aïkido « light » : Pratiqué comme une gym douce, une activité sociale ou un hobby spirituel, souvent sans contact réel ni intensité.
- Un aïkido « traditionnel » : Maintenu par quelques puristes, qui tentent de préserver l’héritage martial, mais marginalisés par les fédérations sportives.
- Le paradoxe : Plus l’aïkido se popularise, plus il perd ce qui faisait sa force. L’opportunisme a transformé un art de guerre en un produit de consommation, au risque de le vider de sa substance.
- En réalité, si l’on observe le Taïki ou le Hotou, on constate que ce phénomène n’est rien d’autre que l’expression du jeu du yin /yang, un principe que les pratiquants d’aïkido traditionnel connaissent bien. Ce que l’on gagne d’un côté — en notoriété ou en popularité — se perd à la même vitesse de l’autre côté, par une dévalorisation de l’aïkido qui perd alors son sens originel pour s’adapter à des besoins sociétaux à visée commerciale.
- Rien de plus normal pour les pratiquants fidèles à la voie du fondateur
10. Appendice
- 1. La rupture initiée par Kisshomaru Ueshiba : simplification et institutionnalisation
- a. Le rejet de la complexité du fondateur
-
À la mort de Morihei Ueshiba en 1969, son fils Kisshomaru devient le premier Doshu
(héritier de la voie).
Contrairement à son père, qui enseignait un aïkido intuitif, martial et spirituel, Kisshomaru décide de simplifier et standardiser la pratique pour la rendre accessible au grand public. Cette décision s’explique par :- Un souci de diffusion mondiale : Kisshomaru veut populariser l’aïkido, notamment en Occident, où la demande est forte pour un art martial "doux" et accessible.
- Une approche pédagogique : Il estime que la complexité technique et énergétique de l’aïkido du fondateur est trop difficile à transmettre massivement. Manque de cadres compétents pour ses ambitions.
- Une volonté de contrôle : En simplifiant, il peut mieux encadrer l’enseignement via l’Aïkikaï Hombu Dojo, évitant ainsi les dérives ou les interprétations personnelles. Sauf que la pratique n'a plus d'intérêt.
- b. Conséquences : le départ des élèves du fondateur
-
- Des maîtres historiques quittent le Hombu Dojo (comme
Nakazono, t.Abe, Gozo Shioda, etc.), estimant que l’aïkido
enseigné n’est plus celui de Morihei Ueshiba.
Leur argument : "On n’y fait plus d’aïkido, mais une caricature édulcorée." -
Refus des grades "politiques" :
Certains, comme Nakazono M, refusent les hauts grades proposés par Kisshomaru,
arguant que seul le fondateur pouvait évaluer leur connaissances.
Ce rejet symbolise leur attachement à la pureté de l’enseignement original.
- Des maîtres historiques quittent le Hombu Dojo (comme
Nakazono, t.Abe, Gozo Shioda, etc.), estimant que l’aïkido
enseigné n’est plus celui de Morihei Ueshiba.
- c. L’Aïkikaï devient une institution commerciale
-
Sous Kisshomaru, puis son fils Moriteru, l’Aïkikaï Hombu Dojo se transforme
progressivement en une machine administrative et financière :
- Vente de grades et de diplômes : Les hauts grades (6e, 7e, 8e dan) deviennent des outils de contrôle et de financement, parfois décernés pour des raisons politiques plutôt que techniques.
- Perte de crédibilité martiale : L’aïkido du Hombu Dojo est de plus en plus perçu comme un "produit" standardisé, où la dimension martiale et spirituelle s’efface derrière des logiques institutionnelles.
- Le seul argument restant : "Nous sommes le dojo historique du fondateur", ce qui suffit à attirer des pratiquants en quête de légitimité, malgré la dilution de l’enseignement.
- 2. Le choix de Nobuyoshi Tamura : ne pas désigner de successeur
- a. Une fidélité absolue à l’esprit du fondateur
-
- Tamura sensei, élève direct de Morihei Ueshiba, a toujours enseigné un aïkido exigeant, martial et fidèle à la tradition. Il a du le faire au seinb de l'ACEA au dojo du couvent royal de St Maximin, au dojo de Bras..
- Contrairement à Kisshomaru, il n’a jamais cherché à simplifier ou à adapter l’aïkido pour le rendre plus "accessible". Son enseignement reposait sur :
- La transmission directe des principes du fondateur, sans compromis.
- Le refus de la standardisation : Chaque élève était encouragé à comprendre l’aïkido en profondeur, sans passer par des programmes fédéraux ou des grades "automatiques".
- Une pratique ancrée dans le budo : L’aïkido de Tamura était un art martial à part entière, avec une dimension spirituelle et énergétique (ki) essentielle.
- b. Pourquoi n’a-t-il pas désigné de successeur ?
-
Plusieurs raisons expliquent ce choix :
- 1. Respect de la liberté individuelle :
Tamura sensei estimait que chaque élève devait trouver sa propre voie, sans être
contraint par une hiérarchie ou une désignation officielle.
Il ne voulait pas reproduire le système du Doshu, qu’il jugeait contraignant et source de dérives. - 2. Méfiance envers les institutions : Il avait observé comment l’Aïkikaï s’était transformé en une machine administrative, et ne souhaitait pas que son héritage soit récupéré ou dilué par des structures fédérales ou commerciales.
-
3. Confiance dans la transmission informelle :
Tamura sensei avait formé plusieurs uchi deshi de haut niveau (comme Alain
Peyrache).
Il savait que ceux qui étaient vraiment attachés à son enseignement continueraient à le transmettre, sans avoir besoin d’un titre officiel. -
Humilité et refus du culte de la personnalité :
Contrairement à d’autres maîtres, Tamura n’a jamais cherché à créer un "clan" ou
une école à son nom.
Il restait fidèle à l’idée que l’aïkido appartient à ceux qui le pratiquent avec sincérité, et non à une institution ou à un individu.
- 1. Respect de la liberté individuelle :
Tamura sensei estimait que chaque élève devait trouver sa propre voie, sans être
contraint par une hiérarchie ou une désignation officielle.
- c. Conséquences de ce choix
-
-
Une dispersion des élèves :
Après sa mort, la plupart de ses uchi deshi se sont intégrés aux fédérations,
adaptant leur enseignement aux exigences institutionnelles.
Seuls quelques-uns, comme Alain Peyrache, ont choisi de poursuivre la voie traditionnelle en dehors des circuits fédéraux. - Un héritage préservé, mais marginalisé : L’aïkido de Tamura survit aujourd’hui principalement dans des structures indépendantes (comme l’EPA ISTA), où la fidélité à l’enseignement du fondateur prime sur les logiques fédérales ou commerciales.
-
Une dispersion des élèves :
Après sa mort, la plupart de ses uchi deshi se sont intégrés aux fédérations,
adaptant leur enseignement aux exigences institutionnelles.
- 3. Conclusion : deux modèles de transmission opposés
-
- Approche,Simplification, standardisation,Fidélité absolue à l’enseignement du fondateur Transmission,Institutionnelle, hiérarchique,Informelle, basée sur la compétence et la sincérité
- Succession,Désignation d’un Doshu (héritier officiel),Pas de successeur désigné Conséquences,Diffusion massive, mais dilution de la pratique,Préservation de la qualité, mais marginalisation
- Héritage aujourd’hui, un aïkido souvent édulcoré, sportif,Un aïkido martial et traditionnel, préservé par quelques maîtres (ex : Alain Peyrache)
-
Modèle Hombu Dojo
(Kisshomaru/Moriteru)Nobuyoshi Tamura Approche Simplification, standardisation Fidélité absolue à l’enseignement du fondateur Transmission Institutionnelle, hiérarchique Informelle, basée sur la compétence et la sincérité Succession Désignation d’un Doshu (héritier officiel) Conséquences Diffusion massive, mais dilution de la pratique Préservation de la qualité, mais marginalisation Héritage aujourd’hui Un aïkido souvent édulcoré, sportif Un aïkido martial et traditionnel, préservé par quelques maîtres (ex : Alain Peyrache) - Comment fera Alain Peyrache sensei
- Ceux qui posent la question à Alain Peyrache sensei et qui s'inquiète depuis des dizaines d'années ont leur réponse : ayant agit comme Tamura sensei il fera comme lui
- Concernant la partie qui parle de notre sensei Alain Peyrache
-
-
Il n'est pas question de parler de lui sans son approbation sur ce site
officiel
Comme il est un acteur important de l'aïkido français et européen nous sommes bien obligés d'en parler. - Après moult corrections et après avoir insisté beaucoup nous avons pu publié quelques lignes. Lui aurait préféré qu'on ne parle pas de lui. Grosse satisfaction nous l'avons parfois fait rire.
-
Il n'est pas question de parler de lui sans son approbation sur ce site
officiel
- La gêne des élèves à évoquer leur maître et la nécessité de son aval
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Dans le monde des arts martiaux,
la relation entre l’élève
et le maître est empreinte de respect, de discrétion et parfois d’une certaine
retenue.
Beaucoup d’élèves éprouvent une gêne à parler publiquement de leur maître, que ce soit pour partager des anecdotes, exprimer leur admiration ou publier un texte à son sujet.
Cette gêne trouve ses racines dans plusieurs facteurs : - 1. Le respect de la hiérarchie et de la tradition L’enseignement martial repose sur une hiérarchie stricte : le maître incarne l’autorité, la connaissance et la transmission du savoir. Parler de lui sans son accord peut être perçu comme un manque de respect ou une transgression des codes traditionnels.
- 2. La crainte de déformer ou de trahir la pensée du maître Les élèves sont souvent conscients de la complexité et de la profondeur de l’enseignement reçu. Ils craignent, en s’exprimant publiquement, de mal interpréter les paroles ou les intentions du maître, ce qui pourrait porter atteinte à son image ou à la fidélité de la transmission.
- 3. La nécessité de l’aval du maître Dans de nombreux cas, il est indispensable d’obtenir l’accord du maître avant de publier un texte à son sujet. Cette démarche vise à garantir l’exactitude des propos, à respecter la confidentialité de certains enseignements et à préserver l’intégrité de la relation maître-élève.
- 5. La modestie et la discrétion Enfin, la culture martiale valorise la modestie et la discrétion. Les élèves préfèrent souvent rester en retrait, considérant que seul le maître ou les instances officielles sont légitimes pour communiquer sur son parcours et son enseignement.
- En résumé, la gêne des élèves à parler de leur maître et la nécessité d’obtenir son aval pour publier un texte à son sujet sont le reflet d’un profond respect, d’une volonté de préserver la fidélité de la transmission et d’une adhésion aux valeurs traditionnelles des arts martiaux.
- Si cela peut aider d'autres à faire la même chose, tant mieux.
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Dans le monde des arts martiaux,
la relation entre l’élève
et le maître est empreinte de respect, de discrétion et parfois d’une certaine
retenue.