Hara, tanden, seika tanden, centre en aïkido traditionnel

L'aïkido commencerait-il avec Léonard de Vinci ?

L'homme de vitruve Dessin de Léonard de Vinci

 Dessin de Léonard de Vinci vitruve et aïkido traditionnel
Dessin de Léonard de Vinci vitruve

Le pratiquant d'aïkido s'inscrit dans une sphère

Le pratiquant d'aïkido s'inscrit dans un sphère il a sont espace
Le pratiquant d'aïkido s'inscrit dans un sphère il a sont espace

Le pratiquant d'aïkido s'inscrit dans un carré ! voir un cube.

Le pratiquant d'aïkido  dans un carré ! voir un cube
Le pratiquant d'aïkido dans un carré ! voir un cube

Mawaï différence de taille

 Sphére des limtes d'espace du pratiquant d'aïkido lorsqu'il y a une différence de taille le Mawaï
D'un point de vue énergétique le tanden
Les techniques doivent-elles être pratiquées en décomposant les mouvements ou en un seul geste ?

Tout le corps doit bouger en harmonie. Un mouvement ne fonctionne pas s’il n’est pas continu. Cela peut sembler simple d’utiliser ses mains et ses pieds ensemble mais c’est une chose très difficile.

— Tamura sensei

Le tanden en aïkido selon les points de vue

Le tanden en aïkido traditionnel d'un point de vue énergétique

le tanden en aïkido traditionnel d'un point de vue énergétique
le tanden en aïkido traditionnel d'un point de vue énergétique

Le tegatana bras impliable

tegatana bras impliable en aïkido traditionnel
D'un point de vue énergétique le tanden

1. D'un point de vue mécanique

Chez les débutants, le centre de gravité
se situe généralement dans la poitrine, à la hauteur des épaules. Cela les amène à se pencher en avant et à perdre leur posture (shizei), car ils mobilisent leurs épaules plutôt que leur tanden.
On reconnaît ainsi les débutants à leur manière d’utiliser leur corps, qui diffère de celle recherchée en aïkido.
Léonard de Vinci avec l'homme de Vitruve met en évidence le tanden.
L’étude des proportions humaines, comme dans les travaux de Léonard de Vinci où l’homme est inscrit dans un cercle, une sphère ou un carré, met en évidence que le centre (tanden) est le point de départ optimal pour toute action en aïkido, car il est mécaniquement le plus efficace et judicieux.
Les pratiquants expérimentés d’aïkido se distinguent
justement par leur façon d’utiliser leur centre, appelé «seika tanden», «seika no itten» ou plus globalement «hara», qui signifie le ventre.
Même les plus petits mouvements doivent partir du tanden, qui s’appuie sur les appuis, c’est-à-dire sur les subtilités de la position de base de l’aïkido, le «san kaku ho».
Avec la pratique, cette difficulté s’estompe,
car en aïkido, l’arme est considérée comme le prolongement naturel de la main et du corps.
Par exemple, la façon de manier le sabre en aïkido est à l’opposé de celle du kendo, du iaïdo ou du jodo. Pour un pratiquant d’aïkido, s’engager dans le kendo ou le iaïdo revient à altérer ces deux disciplines: cela crée une incohérence, et il est nécessaire de faire un choix pour progresser, car il est impossible d’avancer et de reculer en même temps.
Du point de vue de l’esprit et de la finalité de la pratique, cette démarche est également contradictoire. On ne peut pas suivre la voie de l’aïkido, fondée sur la non-violence et la recherche de l’unité, tout en adoptant celle de la violence et de la dualité, propre aux arts martiaux guerriers comme le iaïdo ou le jodo.
Passer d’une pratique à une autre rend la démarche incohérente, mensongère et finalement incompétente. En effet, la non-violence ne dépend pas des circonstances: on ne change pas sa nature selon la situation.

2. D'un point de vue énergétique car pour les orientaux "tout est énergie"

Le tanden regroupe plusieurs points énergétiques essentiels.
  • Le point 6 VC Tris Haé est considéré comme la « mère de l’énergie » : il représente le centre de l’énergie humaine. Si l’énergie de ce point est dispersée cinq fois de suite, cela entraîne la mort par épuisement de la force vitale. Ce n’est pas un hasard si le rituel du seppuku (souvent appelé à tort hara-kiri) consiste à s’ouvrir le ventre à cet endroit.
  • Le point 5 VC Ché Menn, appelé « porte de Pierre », « porte de la vie » ou « chant de l’élixir de longue vie », est le point Mo du triple réchauffeur. Les Taoïstes l’utilisent lors de leurs pratiques spirituelles, le considérant comme le centre génital, capable d’engendrer l’immortalité.
  • Le point 4 VC est la « barrière de l’essence vitale ». Il est souvent confondu avec le point précédent. C’est le point Mo de l’intestin grêle et un lieu de convergence des méridiens yin des membres inférieurs : rate, reins, foie.
Plus d'explication : sur Le point 6VC, situé sur le Vaisseau Conception
  • Il est considéré comme le centre de l’énergie humaine.
  • Il joue un rôle fondamental dans la régulation et la distribution de l’énergie vitale (Qi) dans tout le corps.
  • Ce point est souvent stimulé pour renforcer la vitalité et soutenir la santé globale.
  • Il aide à harmoniser les fonctions des organes internes, notamment le système digestif et reproducteur.
  • Une bonne énergie au niveau du 6VC favorise la résistance aux maladies et améliore l’immunité.
  • Il est utilisé pour équilibrer les émotions et apaiser le mental, contribuant à la stabilité psychique.
  • Ce point soutient la circulation sanguine et énergétique, évitant les blocages.
  • Il est essentiel dans les traitements de fatigue chronique et de manque d’énergie.
  • Le 6VC est aussi impliqué dans la régulation hormonale et la fertilité.
  • En résumé, le point 6VC est un pilier de l’équilibre énergétique et du bien-être.

3. D'un point de vue martial et aïkido

Les arts martiaux n’ont pas tous la même origine :
certains viennent de la lutte, d’autres du maniement des armes. Il est donc essentiel de choisir une voie cohérente, car vouloir tout pratiquer en même temps freine la progression et crée de l’incohérence.
Certaines pratiques martiales se concentrent sur l’utilisation des armes, tandis que d’autres privilégient le combat à mains nues.
Chaque pratiquant évolue dans un espace sphérique dont les limites définissent ses possibilités d’action.
En aïkido, on observe que les sphères des deux adversaires sont tangentes : on ne pénètre dans la sphère de celui qui attaque que lorsqu’il est dans l’incapacité d’agir (voir les cours d’Alain Peyrache sensei).
Cela explique aussi pourquoi, en aïkido, on n’utilise pas la force musculaire, contrairement aux disciplines axées sur la lutte, où il faut s’approcher au plus près de l’adversaire, comme un haltérophile, et s’exposer ainsi à des coups. Dans ces pratiques, une grande force est indispensable, sans laquelle aucune technique n’est possible, comme dans le sport classique.
L’aïkido avec arme, appelé «Aïki jo» ou «Aïki ken», démontre qu’en gardant une certaine distance avec l’adversaire, il n’est pas nécessaire d’avoir une force musculaire importante:
il suffit simplement de pouvoir tenir une arme de 300 grammes.

4. Le Ki qui s'écoule du tanden, mais pas n'importe comment

Kinonagare signifie littéralement « courant du ki »,
Tegatana bras comme des sabres, pour faciliter l'écolement du ki les bras ne sont jamais pliées mai sutilisé comme des sabres. la bras est par définition impliable
  1. c’est-à-dire le flux continu de l’énergie vitale dans la pratique de l’aïkido.
  2. Ce principe met l’accent sur la fluidité et la continuité du mouvement, à l’image d’une rivière qui coule sans interruption.
  3. Il ne s’agit pas de rechercher la vitesse ou la puissance brute, mais de laisser l’énergie circuler naturellement dans la technique.
  4. La pratique de Kinonagare commence seulement après avoir acquis un bon ancrage et les bases fondamentales (kihon).
  5. Le travail statique (gotai) précède le travail dynamique : sans fondations solides, sans ancrage, la fluidité devient superficielle.
  6. Kinonagare permet de créer le déséquilibre chez l’adversaire en le mettant en mouvement, facilitant ainsi l’application des techniques.
  7. Ce principe est central dans l’aïkido traditionnel, car il incarne l’idée d’harmonisation avec l’énergie de l’autre plutôt que la confrontation.
  8. Il s’oppose à une pratique qualifiée de rigide : la rigidité (gotai) n’est qu’apparente la pratique doit rester souple et fluide (nagare),
  9. L’objectif est d’atteindre une exécution spontanée et naturelle des techniques, en réponse à l’intention de l’attaquant.
  10. Kinonagare symbolise ainsi une base sinon un fondement dans la pratique de l’aïkido traditionnel, où la technique naît du courant du ki et de l’harmonisation avec l’autre. Jamais de confrontation ou d’opposition.
D'autres aspects sont importants : Tegatana (手刀 : てがたな,
littéralement « main épée » en japonais) est un terme issu des arts martiaux japonais comme l'aïkido traditionnel sa signification en aïkido traditionnel
Définition et rôle du Tegatana en aïkido traditionnel
Tegatana désigne la position de la main qui imite la lame d’un sabre. Dans les arts martiaux japonais comme l’aïkido, cette posture est fondamentale. La main est overte, doigts tendus. Cette utilisation permet de concentrer l’énergie et de transmettre la force de manière optimale, tout en maintenant une posture stable et mobile.
Dans la pratique, le tegatana sert à :
  1. Mesurer visuellement la distance entre les partenaires (aïté et tori se font face, tegatana tangentiel, ce qui définit la « mawaï correct ».
  2. Transposer les principes du sabre à mains nues "aïki ken" : l’aïkido, bien que pratiqué sans arme, s’inspire des mouvements du sabre. Le tegatana permet d’appliquer ces principes dans les techniques à mains nues, en utilisant le corps comme une arme.
Points clés de l’utilisation du Tegatana
    Mouvements rapides des pieds : la mobilité est essentielle pour exploiter pleinement le tegatana. Utilisation comme protection : il sert à dévier les attaques, tout en gardant la capacité de contre-attaquer en sécurité. Lien avec le « bras incassable » : le principe du « bras incassable » (unbendable arm) en aïkido découle du tegatana, où le bras, bien aligné et détendu, transmet la force sans se raidir inutilement. Comme le tuyau d'une lance de pompier qu'on ne peut plier car l'eau (ki) circule.
Importance dans la connaissance de l'aïkido
Maîtriser cette posture, c’est acquérir ue « base » de l’aïkido, sur laquelle toutes les techniques s’appuient.
Résumé :
En aïkido traditionnel, le tegatana est bien plus qu’une simple position de la main :
il incarne la transposition des principes du sabre dans la pratique à mains nues, structure la distance, la posture et l’efficacité des techniques, et constitue une base de l’enseignement et de la progression technique.
Il donne aussi le sens de la technique puisque le bras est impliable.

5. On progresse en aïkido uniquement en pratiquant l’aïkido,

pas en cherchant des solutions ailleurs.
Dans des pratiques à l'opposé, aux origines et stratégie complètement différentes.
Beaucoup pensent, à tort, qu’améliorer leur maniement des armes passe par d’autres arts martiaux utilisant les mêmes armes, comme le iaido ou le jodo.
Pourtant, ces disciplines ont des objectifs et des usages très différents, souvent enseignés par des personnes qui ne connaissent pas l’aïkido. Demander conseil à un expert d’un autre art martial pour progresser en aïkido est donc une erreur, même si cela arrive fréquemment.
Cette confusion profite parfois à des enseignants de disciplines peu connues ou à des pratiquants d’aïkido en quête de reconnaissance, qui cherchent à se démarquer en pratiquant autre chose que l’aïkido.
Mais cela ne fait qu’introduire de la confusion et nuit à la qualité de la pratique.
L’exemple de Maître Nakazono,
qui a abandonné le judo et le sabre pour se consacrer entièrement à l’aïkido, montre la voie suivie par de nombreux maîtres japonais.
Le fondateur de l’aïkido n’a jamais demandé à ses élèves de pratiquer d’autres arts martiaux. Au contraire, il a même déconseillé à certains de s’y essayer.
Si l’aïkido existe aujourd’hui, c’est justement parce que son fondateur s’est concentré sur cette discipline et rien d’autre.
Pourtant, certains font l’inverse, pensant surpasser leurs maîtres, par orgueil ou ignorance, alors que tous se réfèrent au fondateur de l’aïkido.

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